J'ai vu ce TAG série un peu partout, notamment chez ma copinaute Fanny / Anything is possible ! Je l'ai fait en deux versions : films et séries ! Pour certaines émotions, j'envisage d'en parler certainement plus dans un billet plus détaillé : est-ce que cela vous intéresse ?
Allez, sinon c'est parti pour le TAG !
♥ FILMS ♥ ♣ LA JOIE ♣Je pourrais citer des tas de comédies et de feel-good movies qui me rendent joyeuse : les films des Monty Python, Un poisson nommé Wanda, Little Miss Sunshine, Ca tourne à Manhattan, Sacré Robin des Bois.... Difficile de faire un choix mais si je devais garder vraiment un seul film dans cette catégorie, ce serait certainement The Big Lebowski des frères Coen. A l'image de certains films des Coen, il est nécessaire de revoir ce film pour bien s'imprégner de nombreuses " informations " (j'ai toujours la sensation qu'on passe à côté de quelque chose la première fois même si on trouve le film très plaisant). Plus je le revoie, plus je le trouve excellent et hilarant. Je connais pratiquement ce film par coeur. Ce qu'il me plait c'est qu'il a sa complexité et de seconde lecture mais en même temps il peut se laisser regarder sans aucun calcul, à l'image du Dude, qui représente à lui seul un appel à la liberté.
♣ LA TRISTESSE ♣Je crois que je serais capable d'écrire tout un billet entier sur tous les films qui m'ont fait chialer (en citant même quelques moments très gênants). La liste est vraiment longue, je suis très émotive (à part sur Nos étoiles contraires parce que je suis un monstre voyons). Justement, je vais citer mon moment à la fois le plus gênant et le plus émouvant : The Place beyond the Pines de Derek Cianfrance (le réalisateur du déjà émouvant Blue Valentine) avec Ryan Gosling, Bradley Cooper et Eva Mendes (qui n'ont jamais été aussi bons). Difficile de résumer ce film, on risque toujours de le spoiler mais en quelques mots, il s'agit d'une bouleversante fresque familiale. J'ai retenu mes larmes dans la salle, voulant rester digne un minimum. Mais évidemment, en sortant du cinéma, dans la rue, je me suis mise à sangloter. Les gens me regardaient comme si j'étais complètement cinglée ou dépressive !
♣ LA SURPRISE ♣Le cinéma coréen est certainement celui qui m'a le plus surprise durant ces dernières années et qui m'a aidée à me construire en tant que cinéphile. Même si on ne peut pas résumer le cinéma coréen à un unique genre (j'aime par exemple énormément les films délicats - et torturés - d'un Kim Ki-Duk ou encore Lee Chang-Dong), leurs polars et thrillers m'enthousiasment à un point inimaginable. On les limite souvent à des films tordus et d'une grande violence (et certains avec de bons vrais retournements de situation) mais ils vont bien au-delà de ces points : ce cinéma est extrêmement riche sur de nombreux niveaux. Oldboy de Park Chan Wook fait partie de mes films chouchous mais je pourrais en citer tant d'autres (depuis le temps que je parle d'écrire un billet sur ce sujet, il serait - vraiment - temps que je m'y mette). Pour moi, découvrir les films de Park Chan-Wook, Bong Joon-ho et Kim Jee-Woon me paraît indispensable.
♣ L'HYSTERIE ♣Le mot " hystérie " pouvant faire fuir, j'ai décidé d'évoquer ce terme plus pour désigner le comportement des personnages (qui se justifie) qu'un sentiment désagréable face à un film (exemple : de Maïwenn). Qui a peur de Virginia Woolf ? de Mike Nichols (l'adaptation de la pièce éponyme d'Edward Albee) est selon moi un des films regorgeant le plus d'hystérie. Ce long-métrage remarquable a su reprendre les codes du théâtre pour mieux exprimer les sentiments des personnages qui sont au bord de l'explosion. Elizabeth Taylor - qui prit beaucoup de poids pour son rôle (et qui remporta le deuxième Oscar de sa carrière) et Richard Burton sont tout simplement exceptionnels. Il s'agissait de la quatrième collaboration de ce couple mythique (qui est passé par la case mariage deux fois) qui s'est lui-même déchiré des années après.
♣ LA NOSTALGIE ♣J'aurais pu évoquer un film vu durant mon enfance mais j'ai préféré mettre en avant un autre qui parle directement d'une certaine nostalgie à venir : Ghost World de Terry Zwigoff (une adaptation de la bande-dessinée éponyme de Daniel Clowes). Il s'agit d'un film assez déroutant et mélancolique (malgré son apparente légèreté) mettant en scène l'amitié entre deux ados (la délurée Enid & Rebecca) qui finit par s'écrouler, chacune prenant des chemins différents en devenant petit à petit des adultes (en faisant notamment leur entrée à la fac). Je déteste pourtant Scarlett Johansson mais il s'agit grosso modo du seul film dans lequel je l'aime bien ! Steve Buscemi trouve également l'un de ses plus beaux rôles. Et c'est tellement dommage qu'on ne voit pratiquement plus la talentueuse Thora Birch sur nos écrans.
♣ LA PEUR ♣J'avais déjà pas mal évoqué les films qui m'effrayaient sur mon billet spécial Halloween. J'aurais pu certainement citer un de mes films d'horreur préférés ou encore un film qui m'a empêchée de dormir la nuit. Pourtant, j'aurais toujours une véritable affection pour Fantômes contre fantômes ( The Frighteners) de Peter Jackson (avec Michael J. Fox dans le rôle principal). Pourtant, avec le recul, il n'est pas si effrayant, il a même maintenant (avec mon regard plus adulte) des touches d'humour, il est même assez kitsch. Mais quand je l'ai découverte gamine (bien avant le succès du Seigneur des anneaux), croyez-moi, ce film m'avait foutu les jetons !
♣ LA COLERE ♣
Beaucoup de films, par les sujets qu'ils évoquent, me mettent en colère. de Thomas McCarthy (et dans le même genre le documentaire Délivrez-nous du mal), le cinéma engagé de Ken Loach et même Erin Brockovich de Steven Soderbergh en font partie (pour ne citer que ces exemples). Mais de tête, je crois que c'est le long-métrage de l'acteur écossais Peter Mullan (à lui seul une figure de colère) The Magdalene Sisters (que j'avais évoqué dans un article consacré au cinéma irlandais) qui m'a vraiment le plus foutue en rogne. Je me rappellerai toujours des bonus dvd (je n'ai pourtant pas l'habitude de les regarder) avec Mullan lui-même très en colère contre tout ce qui a pu se passer en Irlande dans ces couvents de la honte.
♥ SERIES ♥ ♣ LA JOIE ♣Je pense forcément à une sitcom dans cette catégorie. Certaines séries auraient vraiment leur place, que ce soit des américaines ( Earl, Parks and Recreation ou encore 30 Rock) ou encore (et surtout) des séries britanniques (Absolutely Fabulous, Bean, Spaced...). A ce moment-là, j'ai systématiquement envie de citer une des séries de Graham Linehan (vous connaissez mon amour éternel pour Black Books et par exemple). Mais si je devais en garder une seule dans cette catégorie (parce que je ne veux pas tricher), je ne parlerais que de la cultissime série geek The IT Crowd. Je vous assure qu'en cas de coup de blues, il m'arrive de revoir certains épisodes (notamment un en particulier) parce que je sais qu'ils vont me faire un bien fou. En fait, j'ai envie de dire que tous les épisodes sont hilarants et te redonnent la patate.
♣ LA TRISTESSE ♣Le tout dernier épisode de Six Feet Under est d'une tristesse infinie ! Il s'agit pour moi de l'épisode le plus émouvant et le meilleur final toutes séries confondues. J'essaierai un de ces quatre de vous parler de cette mythique série que je suis en train de revoir. J'ai beau lui trouver des imperfections (surtout durant mon deuxième visionnage), cette fin me fait toujours autant chialer. Chaque épisode débutait par la mort d'un quelconque personnage puis s'affichait sur un fond blanc le nom de l'individu en question accompagné des années de naissance et de mort. Cette fois-ci, alors que la jeune Claire Fisher s'en va mener sa vie ailleurs, on voit ce que les personnages vont devenir dans le futur... et surtout comment et quand ils vont mourir. Nous nous sommes attachés aux Fisher et à leurs amis pendant cinq saisons et on a déjà supporté quelques épisodes le décès déchirant d'un personnage clé. Pour ma part, lorsque je regarde cette fin, je pleure de tout mon corps systématiquement !
♣ LA SURPRISE ♣J'avais envie de parler de ma très récente découverte : The Escape Artist ou en " VF " Perfect Crime avec les talentueux David Tennant et Toby Kebbell. Ca ne vous dit rien ? Pourtant, cette mini-série britannique a connu récemment son remake français (que je n'ai pas encore vu), La Main du Diable avec Grégory Fitoussi, Joey Starr et Mélanie Doutey. Construit en deux épisodes, Perfect Crime a su me clouer jusqu'à la dernière minute avec un véritable retournement de situation assez surprenant. L'histoire ? Celle d'un avocat brillant (Tennant) qui réussit à innocenter un gros psychopathe (Kebbell). A la fin de ce procès, l'avocat en question refuse de serrer la main à son client. Il va alors vivre un véritable cauchemar, son client décidant de se venger de la pire des façons. Comment se sortir (et se venger également) d'une situation désespérée notamment en manipulant la justice ? Cette série mérite vraiment le retour !
♣ L'HYSTERIE ♣J'ai beaucoup d'affection pour la série de Tina Fey Unbreakable Kimmy Schmidt même si pour moi cette série a ses défauts ou (selon le point de vue) il faut savoir suivre son point de vue qui est sans concession. Les couleurs sont volontairement criardes et kitsch, les gags sont cartoonesques, les répliques bourrées de références s'enchaînent, les personnages caricaturaux et sourient beaucoup (tu as mal pour la mâchoire de Kimmy par moments) etc... Je la classe dans " hystérie " mais je n'ai pas voulu prendre ce mot négativement. Au contraire, cette série déborde de positivité malgré son sujet grave (le retour à la société d'une femme kidnappée durant son enfance). Et je ne me lasse pas du tube (et à l'ode aux... bref, vous avez compris) Peeno Noir bien sûr (je pense que je vais changer ma sonnerie de portable, ça va le faire dans la rue) !
♣ LA NOSTALGIE ♣Beaucoup de séries pourraient largement entrer dans cette catégorie : La Petite Maison dans la Prairie, Docteur Quinn : Femme médecin, Une nounou d'enfer, Charmed, Buffy contre les vampires, Les Razmokets, Les Totally Spies, les séries de K2DA... Mais selon moi, LA série de mon enfance est Malcolm, une sitcom assez différente de ce qu'on peut voir habituellement. On s'attache à cette famille de la middle class aussi ordinaire que barrée. Son générique avec la chanson de They Might Be Giants " Boss of Me " est également culte et donne le ton d'entée ! La carrière de Bryan Cranston après Malcolm me réjouit, son succès est entièrement mérité.
♣ LA PEUR ♣J'aurais eu tendance à répondre un peu naïvement American Horror Story (qui m'a souvent jetée les jetons) mais Twin Peaks reste la série qui m'a le plus effrayée (même si son genre reste... indescriptible). Bob est certainement un des " personnages " les plus flippants de l'histoire de la télévision. Et dire que son interprète, Frank Silva, était juste un technicien qui a obtenu le rôle par hasard, en restant coincé par accident sur le plateau durant le tournage du premier épisode. Il n'y a pas que Bob qui est effrayant : toute l'ambiance est très pesante et d'une grande étrangeté. L'histoire semble réelle avec cette relecture du soap, pourtant l'onirisme n'est jamais bien loin. Le dernier épisode de la deuxième saison m'a littéralement crispée. Bref je vous raconte pas à quel point j'attends la saison 3 (avec une pointe d'appréhension).
♣ LA COLERE ♣Certains épisodes de New York Unité Spéciale m'ont vraiment foutu en rogne (on parle forcément de viol et autres choses aussi sombres et dégueulasses), y a plus funky dans la vie). Il y a une époque où je dévorais tous les épisodes. Je crois que j'en ai tellement vu que ça a fini par me dégoûter. Mais je pense surtout aux révélations sur l'identité de l'assassin du petit Danny Latimer à la fin de la première saison de Broadchurch mettent forcément en colère n'importe quel individu. J'ai ressenti la colère des personnages, que ce soit les proches de la victime ou ceux du tueur. La saison 3 (et visiblement dernière) devrait arriver bientôt en France, j'ai hâte de la découvrir !