Auteur d’une thèse consacrée à Rimbaud, l’universitaire italien Gianpaolo Furgiuele vient de consacrer un ouvrage au poète, écrivain et dandy Jacques d’Adelswärd-Fersen (1879-1923) sous le titre J. A. F. persona non grata (Editions Laborintus, 213 pages, 15 €). Descendant d’une famille fortunée, Jacques d’Adelswärd s’inscrit dans la littérature fin de siècle ; il est un pur produit de la Belle époque. Fondateur de l’éphémère revue Akademos en 1909, dans laquelle il accueillit des articles de Laurent Tailhade, Colette ou Jean Moréas, ses premiers recueils de poésie furent préfacés par Edmond Rostand, Fernand Gregh et François Coppée, ce qui n’était pas si mal et, parfois, inattendu. Il laisse aussi derrière lui une œuvre de fiction, probablement plus intéressante que ses poèmes, avec, notamment Lord Lyllian, un roman à clés où apparaissent, entre autres, Oscar Wilde, lord Alfred Douglas, Jean Lorrain, Robert de Montesquiou et Sarah Bernhardt.