Hello mes tordus,
Je suis moins présente mais je vous promets de revenir bientôt. Sauf que je reste fidèle à notre rdv du mercredi en vous présentant une nouvelle série, que j’ai visionné, rien que pour vous.
Aujourd’hui, retour dans les années 56, à Berlin. La guerre est finie. Le mur n’est pas encore construit. Les gens essayent de reprendre le cours de la vie.
Comme vous l’avez compris, il s’agit d’une série allemande : Berlin 56.
Caterina Schöllack dirige une prestigieuse école de danse berlinoise. Sa plus grande préoccupation est de marier ses trois filles, Monika, Eva et Helga, à des gentlemen bien établis et de bonne famille, afin de conserver les traditions dans son école de danse “Galant”.
Toutefois, Monika vit difficilement son entrée dans l’âge adulte et son rôle en tant que femme à cette époque. Elle est en effet fascinée par un tout nouveau monde fait de coiffures banane, de vestes en cuir, de jupons et de rock and roll.
« Alors Anne-Ju, on se met à la danse. »
Tout à fait ! Danses de salon et surtout le Rock and roll ;-). Mais pas que ! Cette série est une pépite.
La première raison : les femmes
On va suivre le destin d’une mère et de ses 3 filles qui rêvent à des choses totalement différentes. La mère n’arrive pas à se moderniser et ne croit qu’en les bonnes manières et les « on dit ». Ses 3 filles, proches en âge mais opposées en idée, nous dressent un portrait de la femme après-guerre qui cherche sa place. Mais qui ne veut surtout plus que l’on lui dicte sa conduite. Mais les habitudes sont encrées et on ne change pas comme ça. La série est centrée sur une des 3 filles, la petite dernière, Monika, qui est bien loin de rentrer dans le moule ! Elle est d’ailleurs renvoyé de l’école des bonnes manières car ce n’est pas ce dont elle rêve. L’émancipation est son leitmotiv. Sauf que sa mère ne le voit pas sous le même œil ! Alors, elle va se réfugier dans la musique et plus précisément le rock’n roll. Une vraie rebelle comme je les aime.
Sa mère est aussi un personnage très intéressant. Elle doit faire bonne figure et pour elle, « ce que pense les autres » et la réputation font tout. Vous verrez, qu’elle a beaucoup de mal à accepter le changement et est une vraie peau de vache.
Helga, laînée, est la modèle type de la femme au foyer. Et je ne vous en dis pas plus mais elle va vite déchanter.
Eva, la cadette, est une jeune femme qui sait ce qu’elle veut et qui va tout faire pour y arriver. Elle est infirmière dans un hôpital psychiatrique et n’hésite pas à séduire son chef qui pourrait être son père.
4 portraits de femmes fortes et différentes à la fois, superbement bien interprétées. Des personnages masculins vont graviter autour d’elles. Eux, aussi, cherchent leurs places dans cette société qui a encore les marques de la seconde guerre mondiale.
Seconde raison : l’ambiance « retour vers le passé «
Alors que l’on voit beaucoup de séries sur le 19ème siècle qui poussent comme des champignons, un peu plus près de notre époque ne fait pas de mal !
Ça swingue ! On découvre les premiers robots. On dit « Auf wiedersehen » au corset et autre vêtement de torture féminin. On profite des joies du sexe. On danse mais on n’oublie pas ! Car le nazisme est encore là, même s’il est dans l’ombre,. Heureusement, Chuck Berry aide à faire passer la pilule.
Les décors, les mentalités, la musique, bref tout y est ! Un pur bonheur !
Dernière raison : la musique de « nègres »
J’ai suivi cette série avec une amie, Val, qui est fan de danse et qui les danse toutes aussi bien !
La mère n’hésite pas à qualifier cette musique de nègres et il est hors de question de l’écouter. Mais Monika adore cette musique. Les jeunes s’évadent et se libèrent. La liberté et un peu d’insouciance sont de mise !
Alors poussez les meubles et dansez vous aussi. Regardez cette série de 6 épisodes et plongez dans les années 50 ! Un véritable coup de coeur ! Foncez comme Jean Dean au volant de sa porche ! Mais ne sortez pas de la route ;-).