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Les San Franciscains peuvent désormais se faire livrer leur dîner par un robot

Publié le 28 avril 2017 par Pnordey @latelier

Dans le cadre d’un partenariat avec Yelp Eat 24, l’entreprise Marble a récemment déployé ses robots livreurs à San Francisco.

Au cours des dernières semaines, d’étranges robots semblant tout droit issus d’un film de science-fiction des années 1960 ont envahi les trottoirs de San Francisco. Sortes de caissons montés sur roulettes, ils sont immanquablement suivis d’un humain en sweatshirt qui, pour compléter l’aspect rétrofuturiste, manipule une énorme télécommande semblable à une vieille manette de jeux vidéo. Il s’agit en réalité de robots de livraison déployés par l’entreprise Marble. Dans le cadre d’un partenariat avec Yelp Eat 24, ils livrent chaque soir des plats cuisinés pour le compte des restaurants locaux. Ils naviguent pour l’heure dans le quartier de Mission, où l’on ne rencontre aucune des abruptes collines typiques de San Francisco, qui donneraient du fil à retordre aux robots.

Marble n’est pas la première start-up à tester un modèle d’affaires basé sur les drones au sol. Starship Technologies, présente lors de la dernière édition du Web Summit, effectue des tests à Washington D.C. ainsi qu’à Redwood City, en Californie. L’entreprise Dispatch étrenne quant à elle ses robots Carry sur les campus de deux universités du Golden State. Les drones sur roues tendent ainsi à trouver une application commerciale viable plus rapidement que leurs homologues volants, pour des raisons de sécurité et de respect des normes fédérales.

Cependant, les drones au sol doivent eux aussi convaincre les autorités qu’ils ne représentent aucun danger pour les passants. En la matière, la ville de Washington DC a ouvert la voie en autorisant le déploiement des drones de Starship Technologies. Plus récemment, l’Etat de Virginie, a été le premier Etat Américain à autoriser les robots-livreurs. Le fait qu’ils posent un danger bien moindre que les voitures autonomes ou les drones volants (qui risquent de tomber sur la tête des passants) devrait inciter les autorités fédérales à établir une régulation plus souple, mais pour l’heure, rien n’est encore certain.

Faire circuler un drone sur un trottoir représente également un défi technologique peut-être encore supérieur à celui que posent les voitures autonomes, dans la mesure où le trottoir est un univers chaotique, où l’imprévu surgit en permanence, d’où la présence d’un opérateur muni d’une télécommande durant cette période de tests. Un drone qui rentrerait en permanence dans les passants aurait plus à craindre de ces derniers que des autorités américaines.

S’ils sont acceptés par le public et les régulateurs, les drones au sol pourraient offrir une option intéressante pour les commerces de proximité. Ils permettraient également aux services de livraison à la demande de trouver un modèle économique plus viable. Intensifs en main d’oeuvre, caractérisés par des marges très faibles, ces services, y compris les plus célèbres, demeurent très souvent déficitaires.

 

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