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La secte sans nom – Souffrance, croyances séculaires et nazisme

Par Bebealien

J’ai pas mal insisté ces derniers temps sur le renouveau du film de genre fantastique qui connaît un véritable regain d’intérêt. Aujourd’hui, on va s’attarder sur le premier film de Jaume Balaguero, qui a ensuite tourné Darkness, Fragile et surtout le très bon [REC]. J’étais particulièrement attiré à l’idée de voir un film décrit pas de nombreuses personnes comme étant une franche réussite. Le résultat m’a franchement surpris.

La secte sans nom – Les tréfonds de l’âme humaine

Le corps d’une petite fille est retrouvé, sauvagement mutilé et identifiable uniquement via une malformation osseuse. Cinq ans plus tard, ses parents se sont séparés. Claudia, la mère, essaie de survivre tant bien que mal. Un soir elle reçoit un étrange appel : sa fille lui dit être encore en vie et lui demande de venir la chercher. Avec l’aide du policier qui était sur l’enquête cinq ans plus tôt, Claudia va remonter la piste d’une étrange organisation…

Une affiche moche pour un film bardé de prix… et qui m’a pourtant décu…

Inspirée d’une histoire vraie, La secte sans nom s’appuie sur une histoire solide, toujours à la lisière du fantastique. Est-ce une histoire de fantôme ? Est-ce un désaxé qui cherche à effrayer Claudia ? Y’a-t-il une vérité encore plus étrange derrière tout ca ? Quelle que soit la réponse, une des grosses forces du film est d’arriver à distiller une ambiance pesante, poisseuse… En temps que spectateur, on est vraiment dans l’expectative, que se passe-t-il ? Pourquoi attendre cinq ans avant de se manifester ?

Malheureusement, à mes yeux l’attente suscitée par une histoire si étrange est mal desservie dans la deuxième moitié du film. Je m’attendais à quelque chose d’énorme, de fort, d’étonnant. La vérité est simple, pas forcément flatteuse, et surtout dénuée de toute considération épique. Ca pourrait être une force, mais malheureusement les accointances de cette vérité avec des théories nazies donnent un cachet de série B voir Z au nœud de l’histoire.

Un grand méchant nazi, impliqué dans la disparition de la fille de Claudia

On pourrait tergiverser des heures pour se demander ce qui fait la réussite d’un film. Est-ce qu’une histoire tenue de bout en bout mais décevante dans son dénouement peut permettre de produire un bon film ? J’ai personnellement du mal à le penser. En effet, un dénouement raté remet en question tout ce qu’on a pu voir auparavant. En donnant un éclairage sur les éléments fantastiques ou assimilés vu tout au long du métrage, il tend à les démystifier. Si ce processus est lancé par des éléments bas de gamme, j’ai l’impression comme spectateur de m’être fait flouer…

L’inspecteur chargé de l’enquête

Et c’est un peu l’impression que j’ai eu à la vision de ce film. Tout ca pour ca ! Tout ca pour une justification aussi débile, aussi creuse, et qui renvoie autant vers des films que Roger Corman n’aurait pas renié… Alors certes, la lumière est belle, l’ambiance réussie, le casting au poil, mais cette fin…rahhh… ca m’a franchement fait regretter d’avoir passé 1h30 à l’attendre.

Balaguero, le réalisateur. Premier film un peu décevant, mais il s’est bien rattrapé après !

Bref, vous l’aurez compris, La secte sans nom à des qualités, mais est à mon avis totalement plombé par un manque de rigueur final et un délire un peu trop nawakesque, sous des airs de film social. Dommage pourtant, j’aurai adoré aimer ce film. J’ai juste eu l’impression rétrospectivement de m’être ennuyé pendant deux heures… A vous de juger, si jamais vous mettez la main dessus…


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