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"Broken English": amour déçu

Par Buzzline
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Pitch: En parfaite new-yorkaise, Nora, la trentaine bien sonnée, s'est développée une carapace à l'épreuve de l'amour. Cynique et désenchantée, elle se demande ce qu'elle pourrait bien faire pour trouver l'homme idéal. Elle n'est pas vraiment aidée par sa mère qui ne perd jamais une occasion de lui rappeler qu'elle est toujours célibataire.
Après une série de rendez-vous désastreux, elle rencontre Julien, un français insouciant et joyeux, venu à New York pour travailler sur un film qui finalement ne se fera pas. Nora se laisse un moment convaincre par l'insouciance de Julien, mais redoutant un nouvel échec amoureux, elle se refuse d'y croire et le laisse repartir en France.
Prise de remords, elle décide finalement d'aller à Paris, espérant enfin conjurer le sort de son train-train quotidien. Ce voyage sera l'occasion de reprendre en main sa destinée...

SORTIE LE 16 JUILLET 

 Notre avis: Le nouveau film de Zoe Cassavetes est une comédie romantique moderne sur fond d'alcool et de dépression. Notre héroïne Nora, la superbe Parker Posey (Blade : Trinity, Allumeuses !) croit avoir tiré un trait définitif sur l’amour lorsqu’elle rencontre Julien, le Frenchy Melvil Poupaud (Un conte de Noël, Les Sentiments). Malgré une belle brochette d’acteurs (à noter la présence de Gena Rowlands dans le rôle de la mère de Nora), on a du mal à s’accrocher à l’histoire de cette jeune femme complètement paumée. 

C’est pourtant un scénario ultra-banal déjà vu et revu: un couple qui vit une histoire d'amour naissante est obligé de se séparer. Julien doit repartir en France et propose à Nora de le suivre (ils se connaissent depuis 2 jours...), elle refuse mais se décide à le retrouver quelques temps plus tard à Paris. 

C'est comme un coup de foudre sauf que ça prend du temps. C'est comme un conte de fée sauf que le personnage de Nora est tellement tiraillé par ses sentiments qu’il en devient presque agaçant… limite alcoolique, elle se dope aux anti-dépresseurs et traîne la patte. Le décor est planté, les protagonistes frôlent l'excès et la crise de nerfs pendant 48 heures avant le départ de Julien. 


On passe pourtant un moment agréable, le jeu des acteurs est juste même si le personnage de Julien est parfois un peu direct (à la française ?), on se refuse donc à se lever avant la fin du film mais quand même… ! Loin des comédies romantiques Hollywoodiennes, Nora a beau avoir de l’argent et des amis, elle est désespérément seule ! On accompagne une jeune new-yorkaise type qui évolue dans l’apparence et la représentation sociale tout en ne collant pas aux stéréotypes féminins. Elle qui pensait être mariée et mère avant 30 ans, elle se prend une claque à l'anniversaire de mariage de sa meilleure amie. 

Le message est clair : c’est au moment où on n’y croit plus et qu’on a baissé les bras que l’amour vous tombe sur le coin du nez… mais Nora, elle, se refuse encore d’y croire! Blessée, désespérée et fatiguée de ses anciens fiascos amoureux, Nora a perdu son éclat, et Julien va tenter de le raviver. Le beau Frenchy arrive donc à la rescousse de la jeune Américaine en perdition mais on tombe malheureusement trop vite dans les clichés (le français qui prononce « angry » à la place d’«hungry» par exemple…). On est déçu des scènes que l'on voyait venir trop vite et d'une Nora un peu trop à fleur de peau.

On assiste à plusieurs scènes pas très cohérentes les unes avec les autres et certaines même qu’on ne comprend pas (la scène du colis avec Bernadette Lafont). La réalisatrice a voulu suivre son instinct et son expérience, mais la mayonnaise ne prend décidément pas.


Rien de très original, tout est bien qui finit bien, c’est décevant et c’est bien dommage!

  

Pourquoi y aller ?

Pour Parker Posey, excellente en dépressive, alcoolique et mal-aimée. Pour la bande annonce (essentiellement du Scratch Massive).

Ce qui peut freiner ?

Les clichés un peu trop présents, le scénario qui manque de corps.  


 

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