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L’île des esclaves – Marivaux

Par Arieste @Arimya35

L’île des esclaves – MarivauxTout d’abord, merci beaucoup à Ma Lecturothèque d’avoir accepté de faire cette lecture commune avec moi ! Nous avons échangé par mail et c’était très sympa ! Son billet est ici !

Bien qu’étant une grande fan des pièces de Marivaux (j’ai du en lire une bonne dizaine), je n’avais jamais lu celle-ci. Il était donc grand temps de rattraper cette erreur !

Iphicrate et son esclave Arlequin font naufrage sur l’île des esclaves, où vivent d’anciens esclaves. Leur coutume est simple : les maîtres deviennent esclaves et les esclaves maîtres, le temps que les premiers apprennent la barbarie de l’esclavage (oui je sais, il y beaucoup le mot esclave dans ce résumé).

Echange de fonctions

Une pièce de Marivaux sans costume échangé, ce n’est pas vraiment une pièce de Marivaux. Mais ici, ce n’est point à des fins de séduction que les maîtres et leurs serviteurs échangent leurs habits. Le changement est permanent et le maître n’est pas à son initiative. L’idée est ici de montrer aux anciens maîtres que la servitude n’est pas un état souhaitable et par là le montrer aux spectateurs.

L’utopie comme moyen de dénonciation

Marivaux, qui vivait dans un siècle où l’esclavage était légal, ne peut pas attaquer de front le problème sous peine de censure. Il passe donc par les biais de l’utopie et de la comédie pour masquer ses propos. L’île des esclaves est présentée comme une société idéale et harmonieuse, où les esclaves ne se vengent pas de leurs anciens maîtres, mais leur apprennent à s’améliorer. Le ridicule des personnages, en particulier des anciens maîtres, empêchent les spectateurs de se prendre de pitié pour eux et leur nouvelle condition.

Quid du marivaudage ?

Le grand absent du texte est le fameux marivaudage. Ici la séduction est brièvement abordée, mais laisse vite la place aux considérations philosophiques sur l’esclavage.

J’ai trouvé que l’intrigue était parfois un peu survolée et les réflexions des personnages un peu superficielles, mais au vu de l’époque et de ses mentalités je peux tout à fait comprendre. Si vous ne connaissez pas Marivaux, je vous recommande davantage de lire Le jeu de l’amour et du hasard (ou mieux encore, la voir !).


Classé dans:Je lis, Littérature française

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