On ne se souviendra pas d' Entre le ciel et l'enfer comme l'un des meilleurs de la filmographie d' Akira Kurosawa, mais chez le réalisateur, un film " mineur " c'est déjà une sacrée claque.
Une œuvre aux deux visages. Au-delà de l'enquête, Entre le ciel et l'enfer vaut pour sa représentation des classes sociales japonaises. Ici le riche doit conserver sa " position ". On admire son ascension et on cherche à la préserver. Il y a une sorte de glorification de la réussite. A contrario, le pauvre courbe l'échine, jalouse... C'est toute la hiérarchie au sein de la société nippone qui y est dépeinte. La mise en scène joue pleinement de cette frontière, passant du huit clos luxueux lors et épuré lors de la première moitié, aux rues bondées, malfamées, de la seconde. Puis vint le climax où ces deux univers se rencontrent, chacun observant, non un homme, mais un " statut ".
Cliché. Par contre, dans le genre film policier, Entre le ciel et l'enfer échoue à renouveler le genre, préférant remplir le cahier des charges sans y apporter la moindre tension. On salue néanmoins l'intelligence des forces de l'ordre, particulièrement valorisées. À croire que les " puissants " sont vraiment intouchables au pays du soleil levant.
Entre le ciel et l'enfer est sorti en blu-ray le 3 mai 2017
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