Depuis la naissance d’Alouette je n’arrête pas de les comparer, eux, ces deux enfants qui sont les miens. Je ne m’attendais pas à rechercher en elle les réactions, les comportements ou les mimiques de sont frères et pourtant. Autant je m’attendais à la mémoire des gestes : changer une couche, donner un bain, porter mon bébé en grenouille ou même trouver la petite main qui s’agite dans le noir… Autant je ne pensais pas chercher à la connaître à travers le prisme de Mouette bébé.
En réalité il me semble que je me souviens très mal de lui bébé. J’ai quelques certitudes comme le fait qu’il s’endormait très facilement aux siestes ou la nuit, qu’il mangeait bien et qu’il a communiqué verbalement très tôt. Mais c’est tout. Alors cette Alouette là me bouscule un peu tant elle est différente de son frère a priori.
Avec elle je dois me fabriquer de nouveaux repères. Ce n’est pas difficile, c’est même très chouette, mais je pense qu’inconsciemment je ne m’y attendais pas. Évidemment ils ont des ressemblances comme leur appétit, leur côté solaire et bébés plutôt faciles. Ils diffèrent sur leur manière de communiquer : lui plus sur la « parole », elle avec son corps. Elle est plus exigeante mais se calme facilement, il était très cool mais déchargeait longuement le soir…
Alors oui je les compare mais j’adore la découvrir. Je la sens forte, je la trouve forte. Son intense curiosité me réjouit, ses areuh m’enthousiasment, son côté escargot qui bavouille euh…
Est-ce bien ou mal de les comparer ?
Cela ne me paraît pas mal. Les comparer ce n’est pas vouloir des bébés copiés-collés c’est essayer de trouver la boussole de ce nouveau bébé qu’est Alouette. Les comparer ce n’est pas l’enfermer c’est constater sa personnalité. Les comparer c’est aussi permettre à Mouette de découvrir le bébé qu’il était. Mais surtout pour moi, les comparer ce n’est ni les évaluer, les juger et encore moins les mettre en compétition. Non finalement les comparer c’est prendre la mesure des deux merveilles, des deux personnes bien distinctes que nous avons engendré.
En revanche qu’on ne vienne pas trop comparer mes enfants si on est pas un de ses parents parce que là, comment dire, mon côté mère louve ressort huhu.
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