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Dana Lang, Alexo Xenidis, Adibess : « De l’humain pour les migrants »

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

Dana Lang
A L’OMBRE DE LA BOMBE ECLATEE,
Le Cergne, à l’orée de ce jour, le 17 mars 2013, 3ème Prix de Poésie de ‘Ti an Holl’ (17ème Prix des Poètes).
A l’ombre de la bombe éclatée
Une cervelle, une chaussure, du sang
Et la main d’un enfant
A l’ombre de la bombe éclatée
Du ventre de sa mère arraché, le sang
Du bébé vagissant
A l’ombre de la bombe éclatée
Des yeux noyés dans le ciel, le sang
De milliers d’innocents
A l’ombre de la bombe éclatée
Rôdent les ombres que ne peut effacer ce sang
A présent
A l’ombre de la bombe éclatée
L’odeur noire de la mort monte et s’élève emportant
Ces rivières de sang
A l’ombre de la bombe éclatée
Des fauves aux dents acérées se vautrent dans le sang
Et règnent maintenant
A l’ombre de la bombe éclatée
Les tambours résonnent, cognent et tonnent
Sur le sang des enfants
Plan, plan, plan… rataplan, rataplan, rataplan…
A l’ombre de la bombe éclatée
Montent les larmes des mères, enfle la colère de nos frères
Anéantissons les puissants, les tyrans
Que lève mon chant de Paix pour la Syrie
Plan, plan, plan… rataplan, rataplan, rataplan… plan, plan…
A l’ombre de la bombe éclatée
Se lèvent plus fort, plus tenace un chant
Un drapeau dans le vent
A l’ombre de la bombe éclatée
Une cervelle, une chaussure, du sang
Et la main d’un enfant… lèvera la Paix pour longtemps
Plan, plan… rataplan, rataplan, rataplan… plan, plan… PLAN !
.
.
Alexo Xenidis
EXIL
Fuir
La peur dans le dos et sa pointe qui ronge
La peur dans le ventre son poing serré
Marcher courir ramper
Des cinq trésors emportés en jeter un, trop lourd,
Vendre l’autre perdre le troisième,
Regarder l’homme à la frontière qui vous vole le quatrième
N’avoir presque plus rien d’avant juste une poignée de terre
Une médaille la photographie mille fois pliée d’un visage
Fuir
Croire, puis espérer seulement
Puis espérer moins
N’avoir plus de choix
Avancer
Avancer
Ne pas voir le camion qui arrive sur la route
.
Adibess
Dialogue des civilisations
Béni soit ton visage d’ange
Je n’ai pas de kipa
Mais un visage
Un chapelet d’ambre
Et le musc d’Andalousie
J’ai mal de Van Gogh
Dans un champ de tournesols
J’ai rêvé dans tes funérailles
Trois couteaux surgissent
Tendres, doux, comme trois baisers hollandais
Près d’une digue
D’un grand mur, à Jérusalem et une grande mer
Une nuit de fièvre
Les pigeons d’Alger ressemblent à Barcelone
Ce balcon est du nord
Une nuit de fièvre
Ô Séville tes fontaines viennent de mon désert
Ce soir des bateaux hollandais m’emmènent voir l ‘Inde,
J’écouterai le silence,
Planter des fleurs ensorcelées dans tes cheveux
Ouvrir les livres anciens poussiéreux
Et relire la sourate de joseph sur les tables de la Torah
Inventer la vie, sur vingt et un siècles
Églises dorment sur mosquées
Mosquées enterrées sous synagogues
Croix sans chapitre sur ton mur Jérusalem la belle
De ce midi, je n’ai que rêves,
Aime-moi comme je t’aime
Je t’ai donné Averroès, tu m’as donné Platon
Je t’ai donné Khayyâm
Tu m’as donné Baudelaire
Je t’ai donné El roumi
Tu m’as bercé de Rousseau et plus beaux
Sans croisades,
Sans guerres
Sans cahiers déchirés
Sans exodes
Sans ciel brûlé
À Bethléem la plus belle
.
.
.
Ces trois auteurs participent au recueil collectif
De l’humain pour les migrants initié par Jean Leznod
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