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Les promesses du Président MACRON pour l’Outre-Mer

Publié le 10 mai 2017 par Halleyjc

Dans son programme, le nouveau président n’a pas lésiné sur les annonces en direction des territoires. De là à tout réaliser, c’est une autre histoire.

  • Ça semble faisable

Des états généraux de l’outre-mer

Ils sont annoncés « dès le début du quinquennat » pour établir « une feuille de route sur douze mois adaptée à chaque territoire ». Car il s’agit de « sortir d’une double logique : celle de condescendance avec les outre-mer et celle qui consiste à penser que les défis sont les mêmes partout ». Les derniers états-généraux ne sont pourtant pas si vieux puisqu’organisés en 2009 après la crise antillaise. En relire les conclusions devrait permettre d’accélérer la manœuvre et économiser quelques billets d’avion.

200 000 billets d’avion aidés

C’est le chiffre annoncé pour l’ensemble de l’outre-mer au nom de la continuité territoriale version Macron. Mais 200 000, c’est peu, surtout sur l’ensemble du quinquennat. Actuellement, Ladom finance 100 000 billets par an et la Région Guadeloupe, à elle seule, plus de 90 000. À moins que les billets-Macron s’ajoutent déjà aux existants.

Un ministère de l’outre-mer

Et il s’agira d’un « ministre compétent », selon les propres termes d’Emmanuel Macron. Également annoncé un « référent outre-mer » dans chaque ministère.

Protéger le sucre

Le président s’est engagé à être « particulièrement vigilant » sur la fin des quotas sucriers, fixés a 1er octobre prochain. La vigilance, c’est la moindre des choses.

1 milliard d’euros

Sur cinq ans, cette somme est destinée au financement des investissements collectifs de l’outre-mer. Ils font partie d’un plan d’investissement plus global qui doit aussi permettre de financer « nos actions dans la formation, le tourisme, la santé et la transition énergétique ».

Une conférence sur la biodiversité

Parce que l’outre-mer français recèle d’immenses richesses naturelles, comme chacun sait. Sur Antenne Réunion, Emmanuel Macron a annoncé que cette conférence internationale se tiendrait à La Réunion.

Un Erasmus régional

Mais seulement pour la Caraïbe. L’université de La Réunion, elle, pourra devenir un « pôle universitaire régional » pour rayonner dans la région.

Étendre le pacte pour l’emploi guadeloupéen

Le président aimerait le décliner dans d’autres territoires ultramarins. Son principe : une exonération totale de charges pour toute embauche de jeunes de moins de 30 ans, à concurrence de 2,5 Smic, ainsi qu’un guichet unique pour l’emploi. Une mesure qui aurait créé 700 emplois, selon la préfecture de Guadeloupe. On se demande pourquoi ça n’existe que là-bas, effectivement.

Créer des « emplois francs » dans les quartiers

Le principe est de verser 15 000 euros sur trois ans à toute entreprise qui embauche un salarié issu des quartiers dits « politique de la ville ». Une mesure particulièrement adaptée au contexte réunionnais.

Ne pas toucher les institutions réunionnaises

Le président n’est « pas favorable à ce qu’on ouvre des débats constitutionnels spécifiques à l’outre-mer ». Mais il y aura tout de même un débat sur « l’amendement Virapoullé parce qu’il ne permet pas les adaptations réglementaires ».

  • Ça risque d’être long

Prendre en compte nos fameuses « spécificités »

« Nous ne pouvons pas appliquer des règles uniformes qui s’appliquent de la même manière dans les régions ultra-périphériques comme dans l’Hexagone », soutenait le candidat Ma-cron. Outre le fait que des différenciations existent déjà (TVA, exonérations de charges, défiscalisation, surrémunération…), chaque dispositif de discrimination positive doit être regardé à la loupe constitutionnelle et européenne.

Davantage de sécurité

« Nous renforcerons les moyens des services de sécurité et de justice et déploierons, comme dans le reste du territoire, la police de sécurité du quotidien », selon le programme d’Emmanuel Ma-cron. Il s’est aussi engagé à « favoriser le recrutement au sein des départements d’outre-mer en créant des écoles de formation de gendarmes et d’adjoints de sécurité », notamment à La Guadeloupe. Il compte enfin « créer des classes d’excellence pour accompagner les jeunes Ultra-marins » vers les métiers de la sécurité et de la justice.

Améliorer les délais de paiement

« Pour ne pas fragiliser les petites entreprises sensibles à la commande publique ». Les collectivités sont les plus lentes à sortir le chéquier. Et ça ne date pas d’hier !

Renégocier les accords européens

Afin, justement, « que les normes prennent mieux en compte les spécificités » de l’outre-mer, « par exemple dans l’agriculture ou la politique de la pêche ».

  • En tout cas, ça sonne bien

L’émancipation

C’est la ligne directrice de la politique outre-mer du nouveau président, qui considère que les territoires « demandent à pouvoir développer les activités économiques à vivre de leur travail », en parlant d' »émancipation au sein de la République ».

Rattraper les retards

« Dans l’assainissement, la desserte en eau potable, la gestion des déchets, lutter contre la congestion dans l’accès aux grandes villes ou contre l’éloignement, attirer les investisseurs et dynamiser le tourisme ». Vaste programme.

« Une liberté de choix » pour la population

« Pouvoir accéder à un emploi stable, choisir d’étudier ou de travailler dans l’Hexagone ou dans un pays de l’environnement régional, pouvoir faire le choix de revenir ». La vie ultramarine idéale, en quelque sorte.

Les prix et les marges

L’engagement est récurrent à chaque élection : d’abord demander à l’Autorité de la concurrence d’évaluer l’efficacité des mesures prises par le passé (observatoire des prix, bouclier quali-té/prix…). Et « sur la base de cette évaluation, nous engagerons des ac-tions pour lutter contre les prix trop hauts et les marges indues ». L’important, c’est d’en être persuadé…

« Inclure la créolitude »

« Nous devons avoir une beaucoup plus grande ouverture et inclure totalement dans notre francophonie la créolitude et tout ce qu’elle emporte de langues diverses, de ses cultures ».

  • Ces mesures nationales qui nous impacteront… ou pas

Les classes à douze élèves

C’est le projet annoncé pour les CP et CE1 classés en zones prioritaires. « Pratiquement la moitié des élèves sont concernés ici », avait lancé Emmanuel Macron en meeting. En théorie, ces dédoublements devraient intervenir dès la rentrée d’août. Mais avec quels effectifs et dans quels locaux ?

La baisse des charges

Elle n’aura que peu d’incidence ici, des exonérations étant déjà accordées dans de nombreux secteurs. En revanche, la baisse à 25 % de l’impôt sur les sociétés produira sans doute des effets. Didier Robert y trouvera d’autant plus de raisons d’aller négocier le taux proposé par sa plateforme régionale : 15 %.

La suppression du RSI

Très attende par les petites entreprises, cette mesure vise à les adosser, désormais, au régime général de protection sociale.

120 000 postes de fonctionnaires en moins

Mais Emmanuel Macron a fait savoir que les outre-mer seraient épargnés. Au contraire, ils devraient être mieux pourvus en enseignants et effectifs de sécurité.

L’exonération de la taxe d’habitation

80 % des foyers français devraient en bénéficier, donc à La Guadeloupe aussi.


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