Il y a des livres que l’on voit passer tous les jours sur les réseaux sociaux mais que l’on ne regarde pas vraiment. Sauf quand des amies blogueuses comme Un bouquin dans la tasse, fait une chronique qui déchire et qui te pousse à le lire.
Ça commence comme ça….
La police découvre un cadavre composé de six victimes démembrées, assemblées entre elles par des points de suture telle une marionnette, et que la presse va rebaptiser Ragdoll, la poupée de chiffon. L’inspecteur Fawkes, qui vient juste d’être réintégré à la Metropolitan Police de Londres, dirige l’enquête sur cette épouvantable affaire, aidé par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter. Le tueur nargue la police en diffusant via les médias une liste de six noms, et en précisant les dates auxquelles il compte les assassiner.
Fawkes et Baxter réussiront-ils à sauver ces six personnes, quand le monde entier garde les yeux braqués sur chacun de leurs mouvements ?
« Je suis une poupée de cire, une poupée de chiffon… »
Je ne sais pas si France Gall aurait chanté cette chanson si elle avait su. Car la poupée est loin d’être charmante !
Un premier roman, un premier polar ! Tant qu’à faire autant essayer de jouer dans la cour des grands. Et j’avoue qu’il n’a pas eu tort car c’est excellent début. On y retrouve tous les éléments d’un polar attractif .
Tout d’abord, la peur avec ces 6 meurtres possible, le anti-héro avec ce flic déchu par ses pairs, la quête. On sait que dans un roman policier, l’objectif principal du héros va être de stopper le plan du « méchant ». Mais en réalité, la quête du héros est souvent double, car elle comprend aussi sa quête personnelle. A travers elle, il va pouvoir lutter contre ses démons intérieurs, sa solitude, ou même sa culpabilité. Cette quête intérieure permettra donc de donner plus de consistance au personnage, et de le rendre plus héroïque aux yeux du lecteur.
Il y a aussi la souffrance car le héro doit souffrir durant cette quête et aussi faire souffrir ses proches. La mise en scène permet de bien développer l’intrigue et de nous tenir en haleine jusqu’à la fin. Mais , car il y a toujours un « mais », le rythme est lent ! Il y a quelques passages que je n’ai pas trouvé utile, qui n’apportait rien à l’intrigue. Mais je l’ai vite oublié car tout s’enchaîne quand même très bien. Il ne faut pas oublier que c’est un premier roman et que c’est un excellent premier roman.
Donc, amis tordus, n’hésitez pas à vous le procurer ou à la sortir de vos PAL ! C’est un ordre ;-).
Ragdoll de Daniel Cole – Edition La Bête Noire – paru le 09/03/2017 – 21€ – 464 pages