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Dominique Duvauchelle : biographie 3e partie

Par Obiwanagain

1979, c'est l'arrivée de projets importants et déterminants pour Dominique, en plus de son travail sur A2 et des cours qu'il donne à la fac de Créteil (n'oublions pas qu'il possède une licence de lettres et qu'il est passionné de littérature), il veut organiser une journée réunissant des footballeurs de la Région Parisienne sur le thème de "comment enrayer la violence et l'agressivité dans le football". Ainsi, il va faire la connaissance de Mr André Maurin, Maire adjoint chargé aux sports de la ville de Créteil.

Une amitié va se créer entre les deux hommes autour, notamment, d'un même idéal sportif.
Le livre qu'il a décidé d'écrire est bel et bien fini, mais le plus dur commence pour lui, trouver un éditeur.

Et là malheureusement, le thème étant basé sur une approche intellectuelle du sport, il ne verra aucune porte s'ouvrir, on a peur que ce livre ne soit pas assez vendeur.
Dominique avec l'aide de sa femme décide alors de s'éditer.

En mai 1979, il réunit toutes ses économies et crée sa propre maison d'édition qu'il nomme "Le solitaire". Il base le siège chez lui à Nogent sur Marne. Ainsi il veut être indépendant et se mettre à l'abri des pressions.
Hormis le fait de publier son ouvrage, son objectif est d'apporter un ton nouveau dans un cercle fermé de l'édition sportive. Les prix des livres qu'il veut sortir seront d'ailleurs très honorable.

En octobre 79, il sort donc "le football, le plaisir, la violence", il bénéficie de bonnes critiques de la part du journal "L'equipe", de France Football et bien d'autres qui "soulignent l'apport que ce livre amène la réflexion sur le sport ou la manière dont chacun de nous peut le vivre". Cela fonctionne très bien en Bretagne notamment, l'accueil y est excellent car on lui demande même de participer à des conférences, des débats sur le sport.
Dans cet ouvrage, Dominique Duvauchelle pose un regard lourd sur l'évolution du football qu'il estime prendre le mauvais chemin. Par le biais d'expériences personnelles, de réflexions et d'observations, il essaye d'apporter des éléments de réponse quant à la problématique de la violence mais toujours sans être moralisateur.
Malheureusement il va se heurter à un problème de diffusion, on ne trouve pas partout son ouvrage en France, les libraires ne prenant pas le risque de passer commandes pour cette œuvre qui n'est pas forcément "grand public".

Pourtant Dominique avait prévu de sortir d'autres livres en tant qu'éditeur comme "les mystères du football français", "l'apartheid dans le sport", "le sport en RDA", etc...
Mais, Il se rend compte que financièrement il est très difficile de gagner de l'argent et de le réinvestir dans ses projets, sans les gros moyens qui vont avec....

1980, Dominique continue ses apparitions dans Stade 2 et ses commentaires d'évènements sportifs. Il réalise également un film documentaire avec Serge Richez sur le dopage en RDA. Robert Chapatte est très content de lui et prolonge son contrat.
1980, c'est aussi l'année des Jeux olympiques et du boycott des USA suite à des événements politiques. Il n'hésitera pas à prendre position sur ce sujet. Il se spécialise d'aiileurs dans les problèmes de société dans le sport.

Dans le journal d'A2, il traite de tout ce qui concerne le boycott des J.O. Il publie notamment un article sur le sujet dans le journal "Le Monde" dans lequel l'idée générale est : " la stratégie du boycott, après la coupe du monde en Argentine, est une stratégie moribonde. Plus personne malheureusement n'accorde d'importance à cette stratégie."
Sa positions sur ce boycott : "il fallait aller à Moscou mais populariser, sans en faire trop d'ailleurs, sans haine, sans anti-soviétisme, mais simplement populariser les luttes des gens qui voulaient faire respecter l'esprit d'Helsinki là-bas".

Suite à sa rencontre avec André Maurin, Dominique Duvauchelle participe à la vie sportive de la ville de Créteil, notamment, par le biais d'articles qu'il écrit pour le journal "La gazette des sports" de la commune. C'est par ce média qu'il annonce, l'organisation le 31 Mai au Parc Municipal des sports, d'une "rencontre pour un football plaisir", avec le soutien de la ville et de l'OMS (Office Municipale des Sports). C'est sous la pluie qu'une centaine de joueurs de football ont décidé de venir pratiquer ce sport sans violence et sans tricherie, "sans désir de nuire à l'adversité, un football collectif où l'individu est au service du groupe dans un but commun".
Dominique veut que ce rendez-vous devienne annuel avec l'aide de Daniel Wartin, ancien journaliste au "Miroir du football", et François-René Simon, journaliste à "Onze".
Après les Jeux Olympiques de Moscou, l'Office Municipale des Sports de Créteil et l'association France-URSS organisent le samedi 8 Novembre, une soirée à la Maison des Arts et de la Culture André Malraux, avec la projection de films suivis d'un débat ayant pour thème "Les jeux olympiques de Moscou." Dominique est un des animateurs du débat, qui malgré le fait de tomber sur un pont avec jour férié, réuni 150 personnes, composés notamment de champions olympiques français qui interviendront lors du débat.


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