Parfois la nuit quand
Je dors
J’entends la minuterie
Minutieuse
Monotone de la mort
Et j’ai besoin aussitôt
De me coller tout
Contre toi
Contre ta peau de talc
Comme un poster
Mouillé oublié sur un
Mur de la ville
Une affiche électorale
Sous la pluie
Au matin
Je regarde le trafic des
Nuages
Le feu rouge du soleil
Dans la fenêtre
Sale
Puis je descends
M’aligne avec d’autres
Au bord du Styx
Et plonge
Dans la tasse
De café tiède du métro
Werner LAMBERSY, Sommet d’où jeter son pinceau, Taillis Pré, 2016

Eugène Boudin, Nuages blancs, ciel bleu, vers 1854-1859
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