Nous sommes réunis, acteurs et public, dans l’espace de la scène, entourés de laine et de coton, tricot, crochet… Fil blanc, fil rouge, fils de toutes sortes, pour fil…osopher. Pendant que nous nous asseyons, les acteurs, actrices se présentent, « - et toi ? ». Et quand nous sommes tous assis, l’une des comédiennes vient au milieu, enfile un pull et se désigne sous le prénom de Jean-Pierre, le philosophe, qui aime « se poser des questions ». Et il va être servi, Jean-Pierre, perché sur son arbre de la connaissance : une petite fille sans nom, venue d’on ne sait où, va lui en poser, des questions. Pour comprendre, justement, d’où elle vient, comment va le monde, que la mort arrive aussi, que le musicien peut être son ami… Au fur et à mesure que l’enfant pose ses questions, elle grandit, pas tout de suite en taille (un peu comme les nains de Blanche Neige), mais elle affronte ses peurs, la tristesse, prend de l’âge et l’arbre fleurit. Cette petite fille atteste d’une grande présence au monde dont témoignent sa curiosité et son désir d’action, d’aller voir ce qui s’y trame, ce qui s’y tricote. On y va avec elle.
J'ai vu ce spectacle au Théâtre Jean Vilar, à Vitry-sur-Seine (94)