La théorie de la relativité, L’Alpha et l’Omega, le Big Bang et le Big Crunch, ça vous émoustille et vous donne le goût de plonger dans un livre qui aborde ces quelques théories et bien davantage? Pas certain en ce qui me concerne. Et n’était l’enthousiasme de quelqu’un qui m’est très cher, je n’aurais peut-être jamais affronté cette brique de 717 pages, titrée La formule de Dieu. Je ne l’ai pourtant pas regretté.
Que nous révèle l’étude de l’infiniment grand? Ou plutôt, quelles hypothèses les savants, magnétisés par les mystères des confins de l’univers, échafaudent-ils? Dos Santos nous en expose quelques unes avec beaucoup de clarté malgré la difficulté inhérente aux théories de la physique. La quête de Tomás pour décrypter la clé du manuscrit d’Einstein l’amène à rencontrer quelques experts qui, chacun leur tout, tentent de l’instruire (et nous par la même occasion).
Tout est cause de tout et provoque des conséquences qui deviennent les causes d’autres conséquences, dans un éternel effet domino, où tout est déterminé mais reste indéterminable.
Et plus loin…
En regardant tout ce qui nous entoure, on constate qu’il existe une grande intelligence dans la conception des choses. Mais cette intelligence est-elle fortuite ou existe-t-il une intention derrière tout cela? Et s’il y en a une, quelle est-elle?
Si le style du livre prend souvent un ton quelque peu didactique, nuisant au naturel des dialogues, le résultat en est cependant tout à fait intéressant et captivant. Si vous êtes le moindrement enclins à flirter avec les secrets de l’atome et avec les questions métaphysiques qui en découlent, vous découvrirez sous la plume de Dos Santos une habile vulgarisation des grandes théories actuelles et matière à réflexion sur l’avenir de l’amas de carbone qu’est le corps humain. Car l’auteur risque une audacieuse hypothèse qui peut susciter de l’espoir ou donner froid dans le dos, c’est selon.
J. R. Dos Santos, La formule de Dieu, HC Éditions, collection Pocket, 2012 pour la version française, 717 pages