La parole est plus forte que l’écrit nous dit-on. Édicter un texte, articuler pour nous faire entendre et comprendre.
Oui, mais comment ? Comment quand on n’a jamais appris à faire ? Quand on n’a jamais osé prendre cette putain de parole qui est souvent donnée aux plus forts, aux plus extravertis, aux plus assurés ?
Le concours Eloquentia est un des outils qui aident, qui donnent des vecteurs, des passerelles vers la possibilité d’un ailleurs oratoire.
Chaque année, des étudiants de Paris 8, faculté basée à Saint-Denis, participent et se préparent à l’éloquence. Avocat, slameur, metteur en scène les aident grâce à des techniques diverses et beaucoup de bienveillance pour arriver en fin d’année à un résultat jouissif.
Un long-métrage sous forme de documentaire qui donne un espoir fou. Il donne les larmes aux yeux, fait sourire, rire et donne une bien belle image de la banlieue et des hommes et des femmes qui y vivent.
Un hommage incroyable au vivier dynamique qui fait de nos racines françaises, de nos origines, de nos identités, un sublime melting-pot.
Un honneur aux jeunes qui, habitués à être accrochés à leur téléphones et aux réseaux sociaux tout autant qu’à leurs préjugés et aux discriminations auxquelles ils font face, s’ouvrent et vont vers les autres.
Tout le monde devrait pouvoir jeter un coup d’œil à ces 90 minutes faites de portraits uniques.
A voix haute, la force de la parole, Stéphane de Freitas, 2016