Nul homme n’est une île, complète en elle-même ; chaque homme est un morceau du continent, une part de l’ensemble ; si un bout de terre est emporté par la mer, l’Europe en est amoindrie, comme si un promontoire l’était, comme si le manoir de tes amis ou le tien l’était. La mort de chaque homme me diminue, car je suis impliqué dans l’humanité. N’envoie donc jamais demander pour qui la cloche sonne : elle sonne pour toi.
*
No man is an island, entire of itself; every man is a piece of the continent, a part of the main; if a clod be washed away by the sea, Europe is the less, as well as if a promontory were, as well as if a manor of thy friend’s or of thine own were; any man’s death diminishes me, because I am involved in mankind; and therefore never send to know for whom the bell tolls; it tolls for thee.***
John Donne (Londres, 1572-1631) – Devotions upon Emergent Occasions (1624) – Méditation XVII – Méditations en temps de crise (Rivages, 2002) – Traduit de l’anglais par Franck Lemonde
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer