Alzheimer. Une maladie neurodégénérative pour l’heure seulement traitée dans sa phase tardive, une fois les symptômes apparus. Des algorithmes permettraient de modéliser l’évolution de la maladie, pour en prédire l’arrivée, dès sa phase précoce, et la guérir.
Prédire Alzheimer et les effets du vieillissement sur le cerveau pour traiter la maladie dans sa “phase silencieuse”. Des algorithmes pourraient réussir là où les tests cliniques ont échoué et guérir cette maladie qui touche aujourd’hui environ 900 000 personnes en France. C’est l’espoir porté par Stanley Durrleman , chercheur à l’INRIA et à l’Institut de recherche du cerveau et de la moelle épinière à la Pitié-Salpétrière. Le scientifique a travaillé sur des modèles numériques interprétables permettant de reconstituer, grâce aux algorithmes, l’évolution de la maladie au cas par cas : les effets de la maladie sur le cerveau, leur évolution, et leur temporalité. Pour ce faire, l’équipe du projet LEASP, rattachée au projet The Human Brain, travaille sur “des bases de données multi-modales, de plusieurs centaines voire milliers de patients, observées plusieurs fois dans le temps, donnant des screenshots sur l’activité du cerveau ”, en croisant données cliniques et données d’imagerie médicales. Un espoir pour les malades atteints d’Alzheimer et qui pourrait s’étendre à d’autres maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques.