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La Momie : La tombe de l’Empereur Dragon

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
La Momie : La tombe de l’Empereur DragonLa Momie : La tombe de l'Empereur Dragon (The Mummy : Tomb of the Dragon Emperor). 1 heure 51. États-Unis - Canada - Chine - Allemagne. Aventures - Fantastique. Sortie en France le 6 août 2008 (le 1er août 2008 aux États-Unis). Réalisé par Rob Cohen avec Brendan Fraser, Jet Li, Maria Bello, Luke Ford, Michelle Yeoh, John Hannah, Isabella Leong, Liam Cunningham, David Calder, Anthony Wong Chau-Sang, Jessey Meng, Russell Wong, Tian Liang, Albert Kwan... Avis écrit le 24 mai 2017.

Victimes d'une malédiction, l'Empereur Dragon et ses 5000 soldats ont été relégués pour l'éternité dans les limbes. L'immense armée de terre cuite reposera ainsi durant 2000 ans, oubliée de tous, jusqu'à ce qu'Alex, le fils de Rick O'Connell, commette l'erreur de réveiller son chef. Pour éviter une vague de méfaits, Rick devra appeler à la rescousse les seules personnes plus habiles que lui à combattre les morts-vivants : sa propre famille...

Si il me semble avec le recul avoir revu au moins une fois depuis sa sortie en salles " La Momie : La tombe de l'Empereur Dragon ", il faut avouer également que je n'en gardais pas un souvenir mémorable. De mémoire, c'était un film gentillet mais qui, malgré sa volonté de s'émanciper de ses prédécesseurs, avait beaucoup de mal à atteindre le même niveau. Curieux de voir si mon ressenti avait évolué depuis, je me suis donc installé devant son Blu-ray.

Malheureusement, mon ressenti n'a pas beaucoup évolué. Le film n'est pas aussi catastrophique que je peux le lire mais reste néanmoins très en dessous des divertissements fun que la saga avait su nous proposer jusque-là. Le scénario écrit par Alfred Gough et Miles Millar a une bonne idée en voulant se démarquer des autres volets, le problème c'est qu'une momie loin de l'Égypte et de ses pharaons, la magie opère moins bien...

Après, sur le fond, il ne faut pas être trop dur. C'est très léger, ça ne vole pas haut, c'est assez facile et prévisible mais c'est exactement dans la même veine que ce que l'on avait déjà pu voir. Le dosage est juste un peu moins bien maitrisé cette fois-ci. Si l'évolution de nos héros reste intéressante, elle sonne aussi un peu faux et enlève pas mal de fun et d'aventures à cet épisode.

L'humour y est aussi moins percutant. Ce n'était pas très fin par le passé mais ça me faisait bien sourire quand même. Là, mes sourires étaient davantage nerveux. L'aventure également ne me fait pas plus voyager que cela. C'est toute ses petites imperfections qui pouvaient avoir du charme auparavant mais qui là, ne me fait ni chaud, ni froid. Le fait que ce volet n'a pas bercé mon adolescence doit jouer un peu aussi mais cela reste un divertissement familial qui reste malgré tout cohérent dans ce qu'il nous propose.

Histoire de garder une certaine logique, on garde aussi une partie du casting. Sept ans se sont passés entre le deuxième film et celui-ci et cela se ressent un peu à l'écran. Brendan Fraser (Rick O'Connell) tient toujours son personnage mais il y a moins de folie dans son interprétation. Le côté aventurier décalé s'est estompé. Ça colle avec l'évolution de son rôle mais ça contribue aussi à enlever le fun qui faisait le fun de cette franchise. Reste que le comédien semble toujours s'amuser et que dans ce registre, il y est toujours dans son élément.

Autre retour dans la saga, celui de John Hannah (Jonathan Carnahan) qui semble lui-aussi un peu fatigué. Je sais bien qu'on ne peut rien faire contre le temps qui passe mais à l'écran, lui et Brendan Fraser apportait leur énergie à ce récit. Moins fou dans leurs jeux respectifs, cela peut-être également un début d'explication sur la baisse de rythme générale de cette franchise.

Rachel Weisz (tout comme Oded Fehr) ayant refusé de reprendre son personnage, la transition avec Maria Bello (Evelyn Carnahan-O'Connell) est un peu brutale. Je n'ai rien contre l'actrice, je l'apprécie énormément au point même de pouvoir me déplacer en salles lorsque je la vois au générique, cependant, malgré une certaine fraicheur, elle ne m'a pas convaincu. Elle n'est pas mauvaise et surjoue comme tout le monde mais je trouve qu'elle oublie un peu au passage la naïveté, la maladresse et le manque de sérieux que Rachel Weisz pouvait posséder.

L'enfant O'Connell ayant grandi, pour cet épisode c'est au tour de Luke Ford (Alexander Rupert O'Connell) de prendre la relève. Dans le deuxième film, le personnage de l'enfant me plaisait bien. Là, je le trouve juste quelconque... Je ne ressens aucune empathie sur son sort et je trouve même que dans le jeu de l'acteur, on ne voit pas très bien le lien qui devrait unir son rôle à celui de ses parents. On joue bien sûr avec le conflit des générations (c'était assez prévisible) mais cela reste assez fade.

Si Imhotep nous fait un petit clin d'œil a détour d'un club de nuit, il faut maintenant compter sur Jet Li (L'Empereur Qin Shi Huangdi) dans la peau de la méchante Momie. Comme Maria Bello, ça m'embête car c'est un comédien que j'aime bien mais il ne semble pas non plus à l'aise dans cette saga. Fort heureusement, on ne le voit pas tant que ça mais bon... Il joue quand même le jeu. On a le droit à quelques-unes de ses chorégraphies histoires de justifier ce choix de casting mais ça ne sera pas le rôle que je retiendrais de sa filmographie.

Pour le reste de la distribution, il n'y a pas grand-chose à rajouter. Pour le côté arts-martiaux à l'écran, on est en Chine donc au cinéma c'est presque devenu un cliché d'exploiter pour les combats Jet Li mais aussi de retrouver une Michelle Yeoh (Zi Yuan) qu'on ne retiendra pas beaucoup. Très légère, j'ai quand même apprécié Isabella Leong (Lin) sinon et j'aurais aimé que l'on creuse un peu plus sur les motivations de Anthony Wong Chau-Sang (Le Général Yang) et Jessey Meng (Choi), cette dernière étant carrément sous exploité au point que l'on se pose la question sur son utilité.

L'un des principaux changements opéré pour ce volet, c'est celui de la réalisation. Après Stephen Sommers, c'est Rob Cohen cette fois-ci qui s'occupe de la mise en scène. Pas toujours fan de son travail, il a au moins le mérite ici de faire la même chose que pour le scénario à savoir se démarquer un peu de ce qui a déjà été fait tout en jouant sur de nombreuses similitudes.

Le côté kitsch, presque ridicule des autres volets, disparait ici au profit d'un visuel plus " crédible ". Cela ne fonctionne pas toujours, certains passages sont soit trop travaillés soit tous simplement trop moche mais l'on reste quand même dans du divertissement pop-corn assez classique qui se laisse suivre. Le montage est lui aussi suffisamment convaincant pour enchaîner les scènes sans qu'on est trop le temps de s'ennuyer, sauf bien sûr si l'on n'adhère pas à ce projet dès les premières minutes.

J'aurais quand même, quitte à jouer sur la " crédibilité ", que l'ensemble soit un peu plus soigné. Même la photographie par exemple, trop propre sur elle, contribue à ce que l'on ne rentre pas dans le film. Il manque véritablement une âme au film pour que cette nouvelle momie prenne vie à nos yeux. Quant à la bande originale composée par Randy Edelman, elle s'oublie assez vite.

La Momie : La tombe de l’Empereur Dragon

Pour résumer, " La Momie : La tombe de l'Empereur Dragon " n'est pas si catastrophique que ça pour moi. En l'état, c'est un divertissement des plus classique qui ne fait que reprendre ce qui a déjà été fait pour le transporté en Chine sans grande conviction. Là où il déçoit surtout, c'est que l'on nous propose un épisode fatigué, un épisode de trop, qui peine à maintenir notre attention. On perd beaucoup trop du côté fun et aventures légères que la franchise avait su nous offrir avec son côté kitsch qui lui donnait un petit charme. Décevant, plus oubliable qu'autre chose, le film ne mord pas mais l'on passe vite à autre-chose.


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