Tentant de rejoindre le sud de la France, les rescapés de la 7eme compagnie sont de nouveau attrapés. Ils s'évadent une seconde fois, déguisés en officiers...
C'est dans la foulée de ma découverte du premier volet de la trilogie que je me suis mis à découvrir la suite des aventures de cette 7ème compagnie. Après s'être demandé où elle pouvait bien être, j'ai donc profité d'un énième passage à la télévision pour découvrir " On a retrouvé la 7ème compagnie ". Ma seule ambition avant mon visionnage, c'était de passer au moins un aussi bon moment que devant son prédécesseur.
Et cela n'as pas raté. Même si j'aime autant le premier volet que cette suite, j'ai peut-être même une petite préférence pour cette suite écrite par Jean-Marie Poiré et Robert Lamoureux. Pourtant, dans le fond et dans la forme, c'est sensiblement la même chose mais je trouve que l'on a été un peu plus loin ici dans le fun et dans le rythme que l'on a voulu donner à cette aventure.
Je ne vais pas refaire tout le discours que je pouvais tenir dans mon avis sur le premier volet quant au fait que je ne suis jamais un grand fan des films qui utilise la guerre en toile de fond mais là encore, ça fonctionne très bien. S'il y avait par moment un petit côté " sérieux " sur l'approche du sujet de cette guerre, j'ai particulièrement aimé ici la façon dont on tourne en dérision l'aspect militaire. C'est gentillet mais le côté potache y ait un peu plus accentué ce qui fait que je me suis sans doute davantage marré.
Pour le reste, cette suite reste logique et cohérente avec ce que l'on avait déjà pu voir. Montrant des événements se déroulant dans l'intervalle des deux dernières scènes du premier film est une idée très bonne. On n'est pas perdu grâce à un bon résumé d'introduction, on voit venir le troisième opus tout doucement et l'on se replonge dans cet humour avec délice, le final arrivant une nouvelle fois trop vite tant on s'amuse.
Devant la caméra, j'ai vraiment aimé voir notre trio de héros prendre de l'ampleur et se lâcher davantage. Pierre Mondy (le sergent-chef Chaudard) fait toujours un très bon meneur d'hommes. J'ai trouvé que dans son jeu, il jouait toujours de façon assez fine sur le contraste de son personnage qui a tendance à se prendre un peu trop au sérieux tout en étant aussi décalé que le reste de la troupe.
Jean Lefebvre (Le soldat Pithivier) est lui aussi toujours excellent. Je n'ai pas la prétention d'avoir vu toute sa filmographie mais à chaque fois, j'ai vraiment une certaine tendresse pour les comiques que l'acteur peut incarner. J'aime cette image de tendre bêta qui se retrouve là un peu contre sa volonté, qui est bonne patte et pour qui l'on éprouve dès les premières secondes une très grande sympathie.
Remplaçant Aldo Maccione absent des deux suites, Henri Guybet (Le soldat Tassin) s'en sort vraiment bien. Il n'est peut-être pas autant charismatique à l'écran que son prédécesseur mais il a une image moins brute, plus tendre qui n'est pas détestable. J'aime en tout cas bien ses deux approches et ce nouveau visage ne m'a donc pas véritablement choqué même si j'aurais aimé que l'acteur réussisse à imprégner plus de sa présence ce trio.
Le reste de la distribution continue de son côté de faire du bon boulot. Erik Colin (Le Lieutenant Duvauchel) est un peu écarté ce qui est dommage car il y avait matière à creuser le potentiel comique de son personnage. Ce manque est compensé par Pierre Tornade (Le capitaine Dumont) que l'on voit du coup un peu plus ainsi que par les quelques apparitions de Robert Lamoureux (Le colonel Blanchet) qui sont devenus tout aussi culte que le film lui-même avec le temps. Jean Rougerie (Le Général allemand joueur d'échecs) m'a lui aussi bien fait sourire.
Dans sa réalisation, Robert Lamoureux continue d'exploiter son aventure sans prendre trop de risques. Tout est bien calculé, bien millimétré afin d'avoir un spectacle divertissant et une ambiance parfaite pour ce type de production. Le long métrage fait bien son époque et c'est aussi cela qui fait son charme je trouve. Il y a en tout cas une continuité entre ce volet et le premier film qui fait que tout s'enchaîne de façon naturel.
Si l'on perd un peu l'aspect " road-trip " de l'évasion (le film passant une grosse partie dans le château), c'est en tout cas toujours très fluide et très agréable à suivre. On a encore de nombreuses scènes qui marquent les esprits de par la force de son humour et j'ai même été étonné de voir à quel point on ne voit pas le temps passé. Pour la musique signée Henri Bourtayre, on reste dans la même thématique musicale mais on aurait trop de s'en priver puisque ça colle bien à l'ensemble.
Pour résumer, " On a retrouvé la 7ème compagnie " aurait pu être une comédie casse gueule qui ne reste que sur ses acquis. Si dans le fond et dans la forme c'est un peu le cas, c'est en tout cas toujours aussi efficace on aurait donc tort de s'en plaindre. Un peu plus rythmé, ce second volet s'avère même un peu plus maitrisé à mes yeux tout en nous offrant un excellent complément au premier volet. Bref, maintenant que j'ai découvert cette franchise, je pense que je vais pouvoir aisément les revoir car c'est vraiment le genre de comédie populaire qui me botte.