Pierre et poussière du chemin,
homme désagrégé, homme comblé
tout entier dans cette image de son sang,
de son avenir de silence ;
lente et lourde pierre poussiéreuse
qui dévale le sang abrupt,
long cri se délivrant
de l’étouffant tableau de calme inaccessible
le corps soudain se connaît cible,
se fait violence
à portée de la masse obscure
qui l’étreint.
***
Pierre-Albert Jourdan (1924-1981) – Le bonjour et l’adieu (Mercure de France, 1991)