Le sentiment de quitter terre, rester sans voix, puis se dire que 37 minutes viennent de s'écouler hors du temps, hors du monde.
Voila ce que l'écoute du nouveau disque de Lambert a pour corollaire direct, inévitable, naturel.
L'insolence d'un piano flirtant avec les mélodies d'un Thom Yorke du fond des abysses et d'un A Thousand Crash. Dvořák qui aurait trouver sa fontaine de jouvence, puisque c'est aussi ça la musique actuelle, le modern classique, la justesse, l'émotion vive, la beauté brute,
Une oeuvre qui tutoie les anges et le sublime avec des notes jouant a cloche pieds sur le fil de la mélancolie Licking Dew, de l'angoisse Waiting Room et de la joie Descending a Staircase pour former une symphonie plurielle.
Un Sweet Apocalypse qui porte infiniment bien son nom, tant il possède et côtoie à merveille la douceur de la fin des mondes.