L’Empire est coupé en deux par la brume, substance étrange et corrosive où les poissons volent et les Géants tuent. Ainsi, le seul moyen de passer de Procheville à Loinville est de prendre le bac, toujours risqué. Kit Meinem d’Aytar a une mission : construire un pont de quatre cents mètres de long…
Cela faisait bien longtemps que j’étais intriguée par la collection Une heure lumiére aux éditions du Bélial, qui publie des novelas. Il aura fallu que cet ouvrage reçoive Le Grand Prix de l’Imaginaire dans la catégorie nouvelle étrangère pour que je franchisse le cap !
Je n’ai pas pu me procurer le livre en version papier pour cause de rupture de stock, je me suis donc rabattue sur l’édition numérique qui était plutôt bien faite et pas trop chère.
Mais penchons-nous sur le contenu. Un pont sur le brume, c’est tout d’abord une très belle plume, une langue riche qui se lit simplement, et dans laquelle on se laisse prendre. C’est aussi un monde étrange, où malgré l’avancée de la technologie, la brume et ce qui y vit reste mystérieux. Mais ce qui m’a beaucoup plu c’est l’évocation de cette aventure humaine et technique qui consiste dans le fait de bâtir un pont. Relier les gens entre eux, n’est-ce pas une noble tâche ? L’aspect social sur la disparition programmée du bac, mais aussi les risques encourus durant la construction sont justement racontés et évitent au récit de tomber dans la simple évocation d’un projet de construction. Les aspects techniques sont très bien évoqués sans être trop lourds et les amateurs de ponts seront ravis d’assister à l’édification.
Kit, le personnage principal, évolue en même temps que son pont et son point de vue donne toute sa saveur au récit. Les autres personnages sont eux aussi dépeints de manière complexe et rapidement attachants, pari difficile dans un livre de 140 pages.
Bref, voilà une novela que j’ai beaucoup apprécié et qui me donne envie de découvrir le reste de l’œuvre de l’autrice.
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