Magazine Culture

Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete
Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura

Et si vous pouviez prendre l’apparence de n’importe qui ?

Dans le monde d’Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c’est tout ce qui s’étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres… tout ce qu’elle n’a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l’abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l’interdit et de s’aventurer à l’extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu’il ne peut être montré au grand jour.

Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura

Izana, la Voleuse de visage de Daruma MatsuuraNome de page : 317 pages
Editeur : Lumen
Date de sortie : 18 mai 2017
Collection : HORS COLLECTION
Langue : Français
ISBN-10 : 2371020931
ISBN-13 : 978-2371020931
Prix éditeur : 15€
Disponible sur liseuse : Non

De quoi ça parle ?

Et si vous pouviez prendre l’apparence de n’importe qui ?

Dans le monde d’Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c’est tout ce qui s’étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres… tout ce qu’elle n’a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l’abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l’interdit et de s’aventurer à l’extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu’il ne peut être montré au grand jour.

Mon avis :

Selon moi, les meilleures histoires d’horreur sont celles inventées par les Japonais. Ils arrivent à distiller une ambiance incroyablement sombre et effrayante voire totalement malsaine. C’est aussi le cas dans ce roman qui retrace une partie de l’histoire d’Izana. Izana qui n’aurait jamais dû naître et dont le visage, affreusement repoussant, la cloitrera entre quatre murs une grande partie de sa vie.

Au Japon, le culte de la beauté est presque omniprésent. Il n’est pas rare de croiser une jeune femme qui se soit refaite soit le nez, soit les yeux. Le « superficiel » au Japon est la normalité, une normalité que nous autres occidentaux avons du mal à bien comprendre.

Bref, je digresse un peu. Le malheur d’Izana, est d’être née la mauvaise année dans la mauvaise famille. À peine a-t-elle poussé son premier cri qu’il est décidé qu’elle sera tuée à cause de sa laideur. L’excuse est une malédiction qui perdurerait sur le village depuis plus de 500 ans. Il est donc normal pour eux de tuer les nouveaux nés féminins qui sont nés l’année du cheval du feu et qui sont incroyablement laid.

Le Salut d’Izana, elle le doit à une ancienne infirmière, Chigusa, qui fera ici office de sage-femme. Elle élèvera Izana tout en la cachant du reste du monde et en lui interdisant de sortir. Tant que nous ne savons rien, nous sommes heureux. Izana l’était jusqu’à ce que la curiosité la pousse à désobéir à Chigusa. Le calvaire de la jeune femme commencera bientôt et pour éviter tout problème, Chigusa la cachera alors dans une espèce de vieille cabane ressemblant à un temple Shinto qui n’a pas même de fenêtre.

Et là, vous allez me dire, ne vole-t-elle pas les visages ? Je me suis demandé quand cela allait arriver ? En fait, le but de ce roman, c’est la manière dont tout arrive. Si vous avez lu le manga Kasane, Izana est en fait sa mère. On peut donc dire que ce roman est une sorte de prequel au manga.

La seule rancune ne m’apportera rien. Il me faut prendre ma revanche, les punir… les anéantir ! Tant que ce sentiment m’animera, je pourrai continuer à vivre et ne pas devenir folle… ne pas mourir tout simplement.

L’univers y est incroyablement violent et sombre. Daruma Matssura nous montre à quel point les vieilles légendes peuvent faire du mal quand chacun l’interprète de la manière qui l’arrange. Les petits villages peuvent vite être le centre de choses aussi sordides que meurtrières. Parce que derrière le massacre de bébé nés laids, se cache autre chose de plus grave.

J’ai lu le roman d’une traite. La fin est ouverte et avec beaucoup de logique puisque cela invite le lecteur à découvrir alors le manga qui relate les méfaits de Kasane. Je dois avouer que je n’ai pas lu le manga, bien que je le connaisse de nom, mais du coup, je viens de me commander les deux premiers tomes.

Izana est un excellent roman horrifique avec ce qu’il faut pour vous tenir en haleine tout en vous administrant une dose de frisson d’angoisse bienvenue. On compatit aux malheurs d’Izana bien qu’elle nous mette aussi très mal à l’aise.

Je ne regrette absolument pas ma lecture qui nous plonge dans un univers fait de légendes ancestrales aussi barbares qu’effrayantes, le tout conté de façon magistrale par Daruma Matsuura. Une histoire de princesse crapaud qui finira par trouver sa place au sein du monde à défaut du prince charmant.

Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura

Acheter ce livre sur Amazon

Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura

Et si vous pouviez prendre l’apparence de n’importe qui ?

Dans le monde d’Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c’est tout ce qui s’étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres… tout ce qu’elle n’a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l’abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l’interdit et de s’aventurer à l’extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu’il ne peut être montré au grand jour.

Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura

Izana, la Voleuse de visage de Daruma MatsuuraNome de page : 317 pages
Editeur : Lumen
Date de sortie : 18 mai 2017
Collection : HORS COLLECTION
Langue : Français
ISBN-10 : 2371020931
ISBN-13 : 978-2371020931
Prix éditeur : 15€
Disponible sur liseuse : Non

De quoi ça parle ?

Et si vous pouviez prendre l’apparence de n’importe qui ?

Dans le monde d’Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c’est tout ce qui s’étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres… tout ce qu’elle n’a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l’abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l’interdit et de s’aventurer à l’extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu’il ne peut être montré au grand jour.

Mon avis :

Selon moi, les meilleures histoires d’horreur sont celles inventées par les Japonais. Ils arrivent à distiller une ambiance incroyablement sombre et effrayante voire totalement malsaine. C’est aussi le cas dans ce roman qui retrace une partie de l’histoire d’Izana. Izana qui n’aurait jamais dû naître et dont le visage, affreusement repoussant, la cloitrera entre quatre murs une grande partie de sa vie.

Au Japon, le culte de la beauté est presque omniprésent. Il n’est pas rare de croiser une jeune femme qui se soit refaite soit le nez, soit les yeux. Le « superficiel » au Japon est la normalité, une normalité que nous autres occidentaux avons du mal à bien comprendre.

Bref, je digresse un peu. Le malheur d’Izana, est d’être née la mauvaise année dans la mauvaise famille. À peine a-t-elle poussé son premier cri qu’il est décidé qu’elle sera tuée à cause de sa laideur. L’excuse est une malédiction qui perdurerait sur le village depuis plus de 500 ans. Il est donc normal pour eux de tuer les nouveaux nés féminins qui sont nés l’année du cheval du feu et qui sont incroyablement laid.

Le Salut d’Izana, elle le doit à une ancienne infirmière, Chigusa, qui fera ici office de sage-femme. Elle élèvera Izana tout en la cachant du reste du monde et en lui interdisant de sortir. Tant que nous ne savons rien, nous sommes heureux. Izana l’était jusqu’à ce que la curiosité la pousse à désobéir à Chigusa. Le calvaire de la jeune femme commencera bientôt et pour éviter tout problème, Chigusa la cachera alors dans une espèce de vieille cabane ressemblant à un temple Shinto qui n’a pas même de fenêtre.

Et là, vous allez me dire, ne vole-t-elle pas les visages ? Je me suis demandé quand cela allait arriver ? En fait, le but de ce roman, c’est la manière dont tout arrive. Si vous avez lu le manga Kasane, Izana est en fait sa mère. On peut donc dire que ce roman est une sorte de prequel au manga.

La seule rancune ne m’apportera rien. Il me faut prendre ma revanche, les punir… les anéantir ! Tant que ce sentiment m’animera, je pourrai continuer à vivre et ne pas devenir folle… ne pas mourir tout simplement.

L’univers y est incroyablement violent et sombre. Daruma Matssura nous montre à quel point les vieilles légendes peuvent faire du mal quand chacun l’interprète de la manière qui l’arrange. Les petits villages peuvent vite être le centre de choses aussi sordides que meurtrières. Parce que derrière le massacre de bébé nés laids, se cache autre chose de plus grave.

J’ai lu le roman d’une traite. La fin est ouverte et avec beaucoup de logique puisque cela invite le lecteur à découvrir alors le manga qui relate les méfaits de Kasane. Je dois avouer que je n’ai pas lu le manga, bien que je le connaisse de nom, mais du coup, je viens de me commander les deux premiers tomes.

Izana est un excellent roman horrifique avec ce qu’il faut pour vous tenir en haleine tout en vous administrant une dose de frisson d’angoisse bienvenue. On compatit aux malheurs d’Izana bien qu’elle nous mette aussi très mal à l’aise.

Je ne regrette absolument pas ma lecture qui nous plonge dans un univers fait de légendes ancestrales aussi barbares qu’effrayantes, le tout conté de façon magistrale par Daruma Matsuura. Une histoire de princesse crapaud qui finira par trouver sa place au sein du monde à défaut du prince charmant.

Izana, la Voleuse de visage de Daruma Matsuura


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Artemissia Gold 67457 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines