Présentation de l’éditeur : « Mériane est une trappeuse, une paria, une femme. Autant de bonnes raisons d’en vouloir aux Dieux qui ont puni le peuple de la Rhovelle pour les fautes de ses aïeux. Car depuis la chute du glorieux Empire d’Asrethia, le monde est parcouru de zones instables qui provoquent des mutations terrifiantes, les gens ont faim, et une religion austère qui prêche la haine des femmes soutient un système féodal.
Pourtant, quand les Dieux décident de vider leur querelle par l’intermédiaire des humains, un rôle crucial échoit à Mériane. Pour elle débute une quête qui la verra devenir chef de guerre et incarner l’espoir de tout un peuple. »
Je vous ai déjà partagé mes avis enthousiastes sur les ouvrages de Lionel Davoust se déroulant dans le monde d’Evanégyre (Port d’Âmes et La Volonté du Dragon), vous vous doutez donc bien que je partais dans cette lecture avec un a-priori positif.
La Messagère du ciel est la preuve qu’on peut avoir des personnages féminins géniaux dans un univers qui les déteste.
Si, si, je vous jure. Difficile de faire pire que la Rhovelle de cette époque, où les femmes sont toutes coupables de ressembler à celle qui a fait s’écrouler l’empire d’Asrethia. Pourtant, les personnages féminins du roman, loin de se conformer à l’idéal de l’époque (assez proche de la personnalité d’un pot de fleurs), ont choisi la révolte. D’ailleurs, les personnages ont des prises de position affirmées dès le début du roman. Ainsi, Mériane a déjà choisi de s’ostraciser de cette société qui la révulse. Les autres personnages féminins dépotent tout autant, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir.
Bataille et complots
On avait déjà remarqué dans la Volonté du Dragon et la Route de la Conquête que l’auteur se débrouillait bien dans les scènes de bataille. Mais au-delà de la simple description de baston, il sait y mettre des enjeux et de l’humain. Les morts ne sont pas juste de simples pions faciles à tuer, mais des gens qui souffrent et qu’il faut essayer de sauver.
Dans Port d’Âmes, on s’était aussi rendu compte que Lionel Davoust adorait une autre forme de bataille : les dialogues retors où chaque mot à son importance. Et de ce côté-là, la Rhovelle n’a rien à envier à Westeros. Un régal à lire, même si on plaint les personnages.
Du médiéval fantastique post-apocalyptique
Cette société féodale, qui n’est pas sans rappeler l’ambiance de la guerre de Cent Ans, est la conséquence d’un cataclysme magique qui provoque des perturbations aléatoires très dangereuses. A cela s’ajoute une armée de morts-vivants répandant l’Eternel Crépuscule. Tout cela donne un monde dangereux, où les dieux s’affrontent par l’intermédiaire des hommes.
Mais la Rhovelle ne se résume pas à cela et on a aussi le plaisir de parcourir ce monde aux lieux exceptionnels (mais par l’intermédiaire d’un bouquin, ce qui est bien plus confortable).
Bref, vous attendez quoi pour le lire ?
Je pourrais encore vous parler de plein de choses qui rendent ce bouquin chouette mais je vous laisse le plaisir de la découverte. J’ai hâte de lire la suite qui devrait paraître début 2018.
En bonus, bientôt une interview de l’auteur sur le blog ! En attendant, vous pouvez aller voir le blog de l’auteur, qui est entre autre rempli de conseils utiles pour les apprentis écrivains.
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