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Cela fait longtemps que je voulais vous en parler - de l'exposition "Tender" à la Maison du Savoir à Belval -, en fait depuis son vernissage le 26 mai dernier - mais je ne trouvais pas les mots, ou plutôt je ne trouvais pas le temps pour choisir les mots qu'il fallait pour vous parler des images. Parce que Tender est une exposition photographique et donne logiquement à voir des images. Plein d'images par plein de photographes issus de l'Institut de Photographie Créative, de l'Université de Silésie à Opava (République tchèque).
Mon objectif était clair et double, on va dire doublement clair :
- vous inciter à aller voir l'exposition qui se déploie sur trois étages de ce bâtiment emblématique de l'Université du Luxembourg
- rendre compte de mon émerveillement devant tant d'inventivité et de fraîcheur.
Mon enthousiasme était d'autant plus grand que le soir du vernissage je recevais deux ouvrages précieux, rassemblant les portfolios de différents étudiants de cet institut. Ces deux gros volumes ne me quittent pratiquement plus depuis ce moment fatidique. Je les ai à mon chevet au bureau, je les prends avec moi dans la voiture, pour les poser sur la banquette à portée de mains, et je les ramène à la maison le soir, pour pouvoir encore les feuilleter.
Oui, je sais, je suis un être déraisonnable, mais passionné.
Certes, les photographes développent chacun son univers, sa vision, et parfois cela me dépasse, cela me dérange, mais j'admire la recherche, le tâtonnement, les fulgurances et la flamboyance qui traversent l'ensemble des propositions. J'admire la fougue des regards, l'étendue de la palette expressive, l'audace du fond et de la forme.
J'admire la croyance dans la puissance poétique de la photographie. On me rappelle qu'une image peut contenir plusieurs strates, plusieurs sens cachés, qu'une image ou une série cohérente de trois ou quatre images peut être aussi profonde qu'une nouvelle de Joseph Conrad.
Tout cela, vous le retrouvez dans l'exposition Tender.
L'exposition restera en place jusqu'au 17 juillet prochain.
Il me reste encore un peu de temps pour peaufiner mes pensées, mais je voulais déjà vous livrer ce texte que je viens d'écrire dans un élan impulsif. Allez voir cette exposition collective, et vous m'en direz des nouvelles.
Vive la création, vive la jeunesse, vive l'intelligence.