langue maya: deux versions d’un mythe tzeltal

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deux versions d'un mythe tzeltal

une querelle de soleil et lune et ce qu'il en advint

(recueilli à Sivacá et Chilón, Chiapas, Mexique)
par Aurore BECQUELIN MONOD

C.N.R.S. (Paris X -Nanterre)

LES TZELTAL

Les Tzeltal constituent un groupe estimé à plus de 120.000 personnes répartis sur onze municipios en une vingtaine de communautés, dans les Hautes Terres du Chiapas. Ils parlent une langue de la famille maya. San Cristobal de Las Casas, la ville ladina la plus importante de la région, est un marché régional très important où les Indiens des communautés tzotzil et tzeltal avoisinantes viennent vendre et acheter.

Les Tzeltal et les Tzotzil cultivent le maïs sur brûlis et vivent sur un modèle culturel syncrétique, alliant des traits maya de l'époque coloniale et des traits ladinos de tradition catholique. Traditions orales et rituels subsistent à des degrés divers dans les différentes communautés et représentent encore une part importante de la vie quotidienne (VOGT, 1969: 133; BRETON, 1973: 63-65).

Des recherches récentes, fondées essentiellement sur l'examen de la position respective des actants par rapport au prédicat, tendent à démontrer que les langues maya se partagent en deux groupes le tzotzil appartiendrait à l'ensemble des Hautes Terres, tandis que le Tzeltal appartiendrait à l'ensemble des Basses Terres et les ressemblances flagrantes entre les deux seraient dues à des phénomènes de géographie linguistique et de contact (BRICKER, 1977: 19). Cependant les phénomènes de migration chez les Mayas sont loin d'être définitivement établis, que ce soit par l'archéologie ou par la linguistique. I1 reste vrai que la langue la plus proche du tzeltal est le tzotzil, quе la cause en soit génétique ou géographique.