Devenir propriétaire d’un cheval c’est bien souvent un rêve qui se réalise. Mais parfois le rêve se transforme en cauchemar. Les imprévus s’enchaînent et avec les frais de vétérinaire s’additionnent. Alors mieux vaut anticiper, prévoir le budget, assurer son cheval mais également se former pour savoir réagir en cas d’urgences. Découvrez dans cet article les tarifs moyens des soins pour votre cheval.
À combien s’élèvent les frais de vétérinaires chez le cheval ?
1) Vaccins et vermifuges du cheval
Les frais médicaux classiques comprennent généralement les vaccins et les vermifuges. Les principaux vaccins concernent le tétanos et la grippe. De nombreux chevaux sont également vaccinés contre la rhinopneumonie.
La vaccination contre la grippe est la seule obligatoire pour les compétitions et rassemblements de chevaux.
Elle comprend deux injections espacées de 21 à 92 jours, un premier rappel six mois plus tard puis un rappel tous les ans. La plupart des vaccins nécessitent un rappel une fois par an. Le budget est alors compris entre 40 et 80 euros par vaccination, frais de déplacement du vétérinaire compris.
Le cheval doit également être vermifugé à chaque changement de saison, soit 4 fois par an. Un vermifuge coûte entre 10 et 30 euros. On peut aussi opter pour une coproscopie annuelle du cheval qui coûte environ 15-20 euros mais permet d’adapter le nombre de vermifuges.
Chaque année les frais de vaccination et de vermifuges sont donc compris en moyenne entre 80 et 200 euros. Si votre cheval est vacciné contre d’autres pathologies, les dépenses augmentent inévitablement.
A lire aussi : Acheter un cheval, le guide pratique de Classequine
2) Les urgences
Votre cheval se blesse, ou tombe malade il faut alors faire venir le vétérinaire en urgence. Cette simple consultation coûte déjà cher. Le prix d’une visite avec des soins « classiques » pour colique ou plaie et déplacement en urgence le weekend, en soirée, ou la nuit est compris entre 250 et 400 euros.
Si le problème se révèle important ce chiffre grimpe, en fonction des traitements administrés et des soins prodigués par le vétérinaire. La réalisation d’analyses de sang du cheval, par exemple, augmente le tarif de la consultation.
3) Les blessures du cheval
Les plaies
Un cheval qui se blesse ce n’est pas toujours grave mais même les petits soins peuvent coûter cher. Pour soigner une plaie il y a deux options :
Soit le vétérinaire peut recoudre directement la plaie soit ce n’est pas possible.
Il faut alors protéger la blessure avec un pansement en attendant qu’elle se referme. Cela peut prendre des semaines voire des mois. Si un changement de pansement ne coûte qu’une trentaine d’euros, ces frais peuvent s’avérer conséquents quand il faut changer ce pansement toutes les semaines pendant 6 ou 8 mois.
Les fractures
Contrairement à ce que l’on entend souvent, une fracture chez le cheval peut souvent être soignée, selon sa localisation.
Quand une fracture est opérable, mieux vaut choisir cette option.
Les chances de survie et de remise en forme du cheval sont bien plus importantes qu’en cas d’immobilisation simple. Bien évidemment une opération chirurgicale en cas de fracture coûte cher, il faut compter entre 3000 et 5000 euros.
Mais parfois, on se résout à une simple immobilisation, en général pour raisons financières. Le coût est moindre, comptez environ 300 euros pour plâtrer par exemple. Les résultats d’une immobilisation ne sont pas toujours concluants, notamment quand il est impossible de plâtrer ou bander la zone de fracture (coude, par exemple). Si les os ne se ressoudent pas il faut alors parfois se résoudre à devoir euthanasier le cheval.
L’euthanasie d’un cheval coûte environ 120 euros, il faut ajouter à cela les frais d’équarrissage, environ 350 euros.
4) Les coliques
La colique chez le cheval, c’est l’angoisse de tous les propriétaires. C’est souvent ce à quoi l’on pense en premier quand on parle de frais vétérinaire. De bénigne avec un traitement adapté à gravissime, la colique du cheval peut nécessiter tout une palette de soins. Cela peut aller de la consultation du vétérinaire, à la chirurgie de colique en passant par l’hospitalisation sous perfusion et la surveillance intensive.
Si la colique d’un cheval est diagnostiquée comme potentiellement chirurgicale, le cheval doit être hospitalisé dans une clinique qui a la capacité d’opérer en urgence. Une hospitalisation d’un cheval de 3 à 4 jours coûte entre 1200 et 2500 euros. Si finalement il faut opérer le cheval, le coût de l’hospitalisation intervention comprise se chiffre à 5000 euros minimum en moyenne.
Tableau des tarifs vétérinaires moyens à envisager pour la santé de votre cheval
Vaccins : 40 à 80 euros/an (x2 si premiers vaccins)
Vermifuge : 40 à 120 euros/an
Consultation en urgence : 250 à 400 euros
Chirurgie suite à une fracture : 3000 à 5000 euros
Hospitalisation : 1200 à 2500 euros pour 3 à 4 jours
Chirurgie de colique : 5000 euros minimum
Euthanasie + déplacement + équarrissage : 500 euros environ
Ces chiffres sont donnés à titre indicatif, ils ne peuvent être représentatifs des tarifs pratiqués par chaque vétérinaire dans chaque région de France.
A lire aussi : La colique chez le cheval, c’est quoi au juste ?
Comment limiter ces frais vétérinaires pour mon cheval ?
Tous ces chiffres peuvent faire peur. Alors comment limiter les dépenses tout en prenant soin de votre cheval ? Pour que les frais vétérinaires restent raisonnables, le plus sûr est de souscrire une assurance pour chevaux, on peut également choisir d’épargner un peu chaque mois pour faire face à l’imprévu.
Malheureusement, avec les chevaux un accident est vite arrivé et toujours inattendu. Vous pouvez connaître un cheval depuis des années, faire la visite d’achat la plus complète qui soit, rien ne garantit qu’il ne se blesse pas quinze jours après avoir enfin officialisé son achat ! La prévention est donc primordiale.
La prévention
Un propriétaire averti et attentif réagit plus vite en cas de problème. Une pathologie ou une blessure traitée rapidement se guérit plus facilement à moindre coût. Mieux vaut prévenir que guérir. Si vous connaissez les bonnes pratiques qui permettent de diminuer les risques de blessure ou de maladie, vous éviterez des souffrances à votre cheval et réduirez les frais de vétérinaires.
Pour en savoir plus sur la santé du cheval et savoir comment réagir en cas d’urgences, les propriétaires peuvent se former grâce à Classequine. Pendant 3 heures ils sont encadrés par un vétérinaire équin et apprennent, par exemple, à reconnaitre et à gérer une urgence.
L’assurance
Assurer son cheval, c’est l’un des meilleurs moyens de limiter le coût en cas de problème et de s’assurer de pouvoir soigner son cheval. En assurant votre cheval vous savez que vous pourrez aider votre animal et que vous serez en capacité de le faire soigner en cas de problème.
Le budget assurance s’élève à 30 euros par mois en moyenne pour un cheval assuré à hauteur de 5000 € pour chirurgie d’urgence, accidents et mortalité.
Pour un cheval de grande valeur on peut choisir en priorité une simple assurance mortalité, afin de limiter les frais mensuels d’assurance. Cependant, elle ne rembourse en aucun cas les frais vétérinaires et il faut bien comprendre que cette assurance ne remboursera la valeur de votre cheval que si vous avez tout fait pour le sauver et qu’il décède malgré tout. Si votre cheval meurt d’une colique car vous n’aviez pas les moyens de l’opérer, vous ne toucherez pas l’assurance.
La priorité semble donc d’assurer son cheval pour les soins les plus coûteux comme la chirurgie de colique ou d’avoir une enveloppe de 5000 € disponibles en cas de coup dur.
En conclusion :
Devenir propriétaire est une décision qui doit être réfléchie. La santé est un paramètre essentiel à prendre en compte. Il faut donc penser au budget que cela représente, sans oublier l’imprévu. Chaque propriétaire doit s’assurer qu’il pourra subvenir aux besoins de sa monture. Un cheval est un animal fragile malgré son côté imposant, il faut donc avant de l’acheter, avoir environ 5000€ de côté ou prendre une assurance frais vétérinaires.
A prévoir également, de quoi le transporter pour le faire hospitaliser en urgence au cas où, soit par ses propres moyens, soit avec l’aide d’un ami fiable ou d’un professionnel du transport d’équidés.
L.C