The Underachievers « Renaissance » @@@@
Sagittarius Laisser un commentaireC’est tout chaud, c’est tout frais, ça vient de sortir. Le duo de Flatbush The Underachievers signent leur troisième album nommé Renaissance. Toujours dans une veine Beast Coast, l’univers atypique d’AK et Issa Gold a terminé de prendre sa forme définitive.
En deux albums aussi qualitatifs que très discrets dans les charts, et autant de mixtapes, le Underachievers ont construit leur réputation dans l’underground new-yorkais et sur les e-streets, au point de figurer dans la liste des groupes de la Grande Pomme à suivre au même titre que le A$AP Mob, Pro Era et Flatbush Zombies. Et encore là je ne vous apprends rien, je ne fais que me répéter. Ceux qui les connaissent bien se sentiront chez eux sur ces quinze titres solides de Renaissance.
Issa et AK sont tels deux atomes indissociables, deux personnages uniques en leur genre avec chacun sa propre association voix/flow de haute volée, et des textes parfois très perchés, mais dont la complémentarité paraît si évidente que ces différences les rendent inséparables tel le Yin et la Yang. D’ailleurs, mis à part leur pote Mello, ils n’ont nul besoin d’un quelconque featuring qui risquerait d’altérer cette alchimie, de toute façon ça n’est jamais obligatoire.
Ce qui est réjouissant avec cet album, c’est la pelletée de samples très jazzy revus par la ‘next-gen’ du beatmaking indie-hip hop. C’est sacrément succulent, et surtout très new-yorkais dans l’âme (« How We Roll« , « Different World » ou bien le single « Gotham Nights« ). Puis pour faire Beast Coast comme il se doit, il faut évidemment du dérivé de trap music (« Any Day« , « Crescendo« ), sans nuire à la cohésion. Dans les deux cas, les Brooklynites d’Underachievers arrivent à apporter une touche psychédélique et ésotérique, tout en s’adressant à la jeunesse qu’ils représentent avec entrain (« Break the System« ).
Alors qu’on navigue entre côtés obscurs et coups d’éclat tout du long, c’est pourtant la noirceur qui a son dernier mot sur Renaissance qui s’achève sur l’inquiétant « Head Right« , l’ambiance frôle le horrorcore. À propos, ma comparaison avec les Oukast que j’ai faite pour leur premier opus Cellar Door tient toujours.