Magazine Basketball

Russie-Espagne: on prend les mêmes et on recommence.

Publié le 26 juin 2008 par Patrick

LA demi finale de cet euro, un match à faire baver n'importe quel supporter de foot car elle promet d'être spectaculaire, elle met en effet face à face LA révélation de cet euro, la Russie et LE favori qui a été véritablement à la hauteur des attentes l'Espagne (même si le match de Espagne-Italie a été décevant, mais les Italiens ont vraiment fermé). On s'attend donc à un match ouvert, ou les deux équipes vont attaquer et se découvrir, offrant des possibilités de contres.
Sur le terrain les stars sont là, Casillas, Puyol, Ramos, Iniesta, Silva, Torres et Villa côté espagnol et Akinfeev, Ignashevitch, Zhirkov, Anyukov, Arshavin ou Pavlyuchenko côté russe. Mais voyons plutôt cela dans les compositions des équipes.
Russie :

Akinfeev - Anyukov, Ignashevich, V. Berezutsky, Zhirkov - Semak - Zyryanov, Semshov, Saenko - Arshavin, Pavlyuchenko.

Rentrants : Bilyatedinov pour Semshov (56ème) et Sytchev pour Saenko (57ème).

Espagne : Casillas - Sergio Ramos, Marchena, Puyol, Capdevila - Iniesta, Senna, Xavi Hernandez, Silva - Villa, Torres.

Rentrants : Fabregas pour Villa (34ème), Xabi Alonso pour Xavi (69ème) et Fernando Torres pour Guïza (69ème).

Je ne vais pas m'éterniser sur cette première mi-temps certes agréable à voir, mais, tuons le suspens tout de suite, qui finit sur un décevant 0-0. Les Russes semblent (enfin) accuser le coup d'un euro canon où ils ont donné tout ce qu'ils avaient à chaque match en courant de part et d'autre du terrain. Cette mi-temps se résume donc par des Espagnols qui attaquent et des Russes qui contrent, les occasions se trouvant plus côté espagnol. Néanmoins il y a tout de même un évènement important puisque Villa, auteur d'un triplé contre ces mêmes russes au premier match de leur groupe, sort sur blessure à la 34ème minute et, en dépit du score, Aragonese ne procède pas à un changement poste pour poste et fait entrer Fabregas. Torres se retrouve ainsi seul en pointe avec un milieu renforcé à cinq, la suite nous dira si ce coaching (laissant notamment Guïza, meilleur buteur de Liga, sur le banc) est judicieux. A noter que la pluie qui tombe assez drue sur le terrain gêne quelque peu le bon déroulement des débats.

Début de la seconde mi-temps et que dire de cette seconde mi-temps si ce n'est qu'elle a été très différente de la première, les Russes semblant dans l'ensemble dépassés, physiquement émoussés et peut-être aussi tétanisé par un enjeu et par une pression qu'ils n'ont pas forcément l'habitude de côtoyer. La domination espagnole est importante et ce concrétise enfin à la 50ème minute grâce au but du petit milieu de terrain de Barcelone Xavi. Ce dernier, souvent décrié car il semble moins à l'aise que Fabregas relégué par Aragones sur le banc, profite d'un bon travail d'Iniesta qui efface pas moins de trois joueurs avant de trouver son comparse barcelonais qui en extension, au point de penalty, reprend victorieusement du pied droit.
Les Russes tentent tant bien que mal de réagir mais sans succès, ils semblent toujours dépassés par les évènements et l'armada espagnole continue sur sa lancée en doublant la marque par l'intermédiaire de Guïza, fraîchement rentré à la place de Torres (69ème), le meilleur buteur de Liga réussi son petit lob sur Akinfeev reprenant la jolie balle piquée de Fabregas (photo de joueur de gauche) à, lui aussi l'un des entrants du match (73ème).
L'équipe russe déçoit, notamment par Arshavin (photo de joueur à droite) incapable de faire la différence par ce match et leur réaction est timide et facilement écartée soit par Casillas soit par une bonne défense espagnole (ce qui n'est pas forcément leur point fort) parfaitement en place.

C'est finalement l'Espagne qui finit le travail dix minutes plus tard par Silva, l'une des révélations espagnoles de cet euro (pour le grand public tout du moins), qui marque à la 82ème un but sur la seconde passe décisive de Fabregas, il reprend un bon centre au niveau du point de penalty venu de la gauche et Akinfeev, abandonné par sa défense ne peut rien faire.
La fin de ce match est à l'avantage des Russes qui essayent tant bien que mal de sauver un honneur mis à mal pour la seconde fois pour nos amis amateurs de paëlla (que serait un article sans une vanne raciste à la Thierry Rolland) mais sans succès.
Les Russes perdent leur second match de l'euro pour la deuxième fois contre les Espagnols (à la manière des Portugais contre les grecs en 2006 en poule puis en finale), les Espagnols sont à l'aube d'une finale historique pour cette nation qui n'a remporté qu'un seul trophée international. Ils rencontreront donc une équipe d'Allemagne habituée à ce genre de grands rendez-vous et nettement plus titrée que les rouges et jaunes et ce dès dimanche prochain.
Pour ma part je vous donne donc rendez-vous pour cette fin de week-end pour LE match de l'année et une confrontation de style entre une Espagne convaincante et une Allemagne soufflant le chaud et le froid depuis le début, pour une finale bien indécise.

Néanmoins avant de conclure cet article voici les notes et résumés de la prestation des vainqueurs de ce soir rédigé par notre ami de la rédaction Arno:
Casillas (6) : Son seul défaut hier a été de ne pas l'avoir vu. Soirée très tranquille pour le portier du Real Madrid qui n'a eu aucune action décisive à se mettre sous la dent hormis l'ultime tête superbement sortie à la 87ème minute.

Capdevilla (6) : Il a su éteindre les attaquants qui venaient dans son couloir, Zirkov pourra en témoigner, mais n'a pas apporté offensivement. Il devra davantage aider Silva en finale. Marchena (5.5): Le plus faible des défenseurs espagnols hier. Bougé par Pavlyuchenko, il s'est montré peu à son avantage, hésitant et peu rassurant. Son entente avec Puyol a néanmoins suffit à ne pas prendre de but.

Puyol (6) : Le capitaine du Barca a été comme à son habitude. Son mental de guerrier et sa faculté à se battre bec et ongles ont été encore remarquables. C'est grâce aussi à lui qu'on a pas vu Arshavin. Solide, il dégage une assurance importante pour l'ensemble de l'arrière garde ibérique.

Ramos (7) : Solide défensivement, l'un des meilleurs défenseurs du monde a surclassé le géant Pavlyuchenko dans les airs. Saenko s'est aussi cassé les dents quand il est venu le défier. Offensivement, il a beaucoup apporté, tirant notamment deux fois au but (23 et 37ème). Senna (7): Ce joueur a vraiment trois poumons. Le milieu de Villarreal a encore une fois éclaboussé par sa présence au milieu de terrain. Tous les ballons passaient par lui, et bien souvent il les utilisait à bon escient. Tel un Makélélé, il lui manque néanmoins le petit apport offensif. Iniesta (6.5) : Perdu durant une bonne demi heure de jeu sur son côté, c'est l'entrée de Fabregas qui lui a fait du bien. Il s'est alors recentré, et a touché beaucoup plus de ballon. Passeur génial, il est à l'origine de la plupart des mouvements offensifs espagnols en seconde période. Passeur décisif pour l'ouverture du score de Xavi.

Xavi (8) : Le catalan du milieu de terrain est une métronome. Sa qualité de passe en ont encore fait le premier relayeur du jeu de son pays. A force de vouloir offrir les buts, il a marqué le sien, le premier de son équipe, d'une magnifique reprise du plat du pied au retour des vestiaires (50ème).

Remplacé par Xabi Alonso (70ème) qui a tenu son rang au milieu.

Silva (7) : Après une première période compliquée et beaucoup de duels perdus, il a su se recadrer pour les 45 dernières minutes. Plus en jambe, il a gêné les défenseurs russes par des mouvements incessants, devant l'un des artificiers centreurs. Il inscrit à la 82ème le troisième et dernier but espagnol, d'une belle frappe du pied gauche.

Torres (8.5) : Très gros match de la star de Liverpool. El niño a énormément apporté à l'attaque espagnole, se procurant un nombre incroyable d'occasions. Parfois maladroit, souvent malchanceux, il n'a pu inscrire un but qui aurait fait de son match une copie parfaite. Remplacé par Guiza, qui trois minutes après son entrée en jeu a inscrit le second but espagnol, d'un enchainement contrôle-tir splendide (72ème).

Villa (non noté) : Le meilleur buteur de l'Euro n'a pas eu le temps de se montrer. Après un coup franc lointain, il se blesse et laisse sa place (35ème).

Fabregas (8) : son remplaçant, a prouvé que son statut de remplaçant correspondait à une incompréhension. Dès son apparition, il a remis le jeu espagnol dans le droit chemin, touchant beaucoup de ballon. Double passeur décisifs, il a contribué pleinement à la qualification et pourrait prétendre à une place de titulaire en finale.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Patrick 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines