Si Loverboy a la saveur des nuits asiatiques, cela n'est certainement pas dû au hasard. Tanjatête pensante du projet Lomboyest des citoyennes du monde qui n'est plus attachée à une identité nationale unique et particulière mais arbore plutôt les couleurs, complexités et mélodies de chaque territoire qu'elle foule de ses pieds. A l'écoute de Loverboy, il apparaît dès lors logique que la dernière demeure de l'artiste fut Tokyo.
D'une voix sensuelle et assurée, Tanja conte l'histoire d'un homme qui est invité au plaisir charnel. Le titre, pop aux accents orientaux, accompagne la demande explicitement lascive mais apparaissant pourtant fort pudique. Loverboy évoque les années 70, la libération sexuelle, l'irrévérencieux, le plaisir coupable mais aussi le conformisme, l'urbanité, le brut. A la façon d'une Jane Birkin moderne à l'indépendance artistique et au charisme effronté, Lomboy se joue des conventions masculines-féminines dans ce titre cousu main avec des pièces de tissu musical puisées dans tous les tiroirs de ses expériences et influences.
Signé sur Cracki Records, Loverboy s'accompagne également d'un clipqui illustre à merveille l'érotisme chaste qui émane de l'oeuvre de Lomboy.