Daemon

Daemon est de ces livres qui tombent du ciel. Je lisais tout bonnement mon Wired il y a quelques semaines quand j’ai accroché sur cet article à propos d’un consultant informatique qui a écrit dans ses temps libres "le premier techno-thriller s’adressant aux geeks" (dixit Wired). Les critiques étaient plus que dithyrambiques. Curieux, j’ai commandé le livre et consulté le site Web consacré au livre, à l’auteur et aux technologies dont le livre fait mention . L’auteur, Leinad Zeraus (lisez le nom à l’envers et vous aurez une bonne idée de son vrai nom), s’est effectivement appuyé sur une série de principes qui, pour la plupart d’entre nous, semble relever de la science-fiction, mais qui existent bel et bien. Leur application en sont toutefois à des stades plus ou moins avancés.

Daemon raconte l’histoire d’une série d’événements étranges qui surviennent suite à la mort de Matthew Sobol, le fondateur et âme pensante de CyberStorm Entertainment, le leader mondial en matière de création de jeux multi-joueurs en ligne. Milliardaire et doté d’une intelligence largement supérieure à la moyenne, Sobol a en fait imaginé un plan diabolique et extrêmement ingénieux dont la mise en oeuvre serait déclenchée par l’annonce de sa mort sur le Web. Tout commence par deux meurtres qui laissent la police perplexe (dans les livres, TOUS les meurtres laissent la police perplexe). Puis des gamers découvrent de nouveaux mondes dans les scénarios de jeu de CyberStorm, qui ouvrent peu à peu une porte sur quelque chose de beaucoup plus gros, chevauchant le réel. La police, le FBI, la NSA se lancent alors à la poursuite d’un criminel pour le moins singulier. "You can’t catch me… I’m already dead ", leur dira un Sobol sarcastique dans un message pré-enregistré.

Malgré une fin un peu expéditive, Daemon passionne par l’originalité de l’intrigue et les nombreux rebondissements qui ponctuent le récit. Malgré les nombreuses références à des technologies parfois complexes, je ne crois pas que le livre s’adresse exclusivement aux geeks . L’auteur prend quand même le temps de situer le tout dans son contexte. Je dirais en résumé qu’on a affaire à du Michael Crichton en moins dramatique et en plus factuel. L’ensemble demeure donc raisonnablement accessible. Et d’un intérêt constant.

Le site de l’auteur indique qu’une suite est en chantier. Joie!

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