Tommy Tilden et son fils, Austin, travaillent tous les deux dans la même morgue en tant que médecins légistes. Un jour, la police leur amène le corps d’une jeune femme dont personne ne connaît l’identité. Mais au fur et à mesure de l’autopsie, des phénomènes étranges commencent à se produire dans la morgue. Huis clos soigné et efficace, The Jane Doe Identity est une série B qui fait plaisir à voir sur grand écran.
Il est intéressant lorsque l’on parle de The Jane Doe Identity de se pencher sur la prestation d’Owen Kelly qui joue ici la défunte. Alors que son personnage bouge à peine, ses expressions faciales et les changements subtils donnent une force supplémentaire à l’ambiance. Alors que le film s’étend tout du long sur l’autopsie du corps, les fréquents plans sur son visage intensifient les événements et vous rappellent que tout ce qui se passe arrive à un corps humain.
Le duo formé par Brian Cox et Emile Hirsch fonctionne parfaitement en tant que père et fils. Leurs performances sont aidées par un script plutôt malîn et qui décrit bien l’occupation professionnelle assez unique de la famille. Le fils aspire forcément à d’autres choses, mais veut être présent pour son père après un deuil; le veuf est clairement atteint par la mort de sa femme, mais il est déterminé à ne pas se laisser abattre. Le scénario laisse entrapercevoir des points qui resteront en silence, cependant cela n’affecte jamais l’histoire et donne une dimension encore plus énigmatique.
L’approche semble manquer de subtilité par moments, des éléments clés semblent forcer un peu la peur pour le spectateur. De plus, les résultats de l’autopsie nous donnent beaucoup trop d’indications et nous laisser deviner la résolution de l’intrigue avant même les personnages. Mais le charme du film et sa mise en scène bien ficelée reprennent toujours le dessus, et nous font passer un moment d’effroi bienvenu. The Jane Doe Identity semble remplir son cahier des charges avec bienveillance, il est juste dommage que par moment il soit un peu timide. Si son côté un peu rigide avait été laissé de côté, le résultat n’en aurait été que meilleur. Néanmoins, on ne boude vraiment pas son plaisir devant cette histoire à la fois singulière et effrayante.
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