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Devenir enfin moi

Publié le 22 juin 2017 par Mamafunky
Devenir enfin moi

Hello les filles !

Je vous retrouve aujourd'hui pour un billet d'humeur. Ca faisait longtemps que je n'en avais pas fait, et j'avais un peu envie de papoter de choses un peu moins futiles.

J'imagine que ça a du arriver à pas mal d'entre vous, de vous sentir prisonnière d'un espèce de carcan familial. Certaines ont su s'en défaire. D'autres pas encore. Moi je suis en train...

Fais ce qu'on attend de toi

Depuis toujours (ou presque) je pense avoir été la fille que tout le monde s'attendait à ce que je sois.

Bonne élève à l'école, je n'ai jamais redoublé, j'ai toujours été dans les premières de ma classe (bon sauf au lycée).

J'ai fait les études qui plaisaient à mes parents. Même si sur ce point je me suis un peu battue sinon j'aurais terminé en médecine au milieu du sang et des aiguilles que je déteste le plus au monde.

J'ai donc choisi une autre voie, qui plaisait à mes parents et un peu à moi aussi. En même temps on avait omis de me parler de tellement d'autres filières palpitantes que je n'ai pas vraiment choisi en connaissance de cause.

J'ai pourtant tenté une petite rébellion en terminale. J'ai fait 12 ans de conservatoire (je jouais de la flûte traversière) et je voulais passer en classe musicale. Je voulais passer plus de temps à travailler mon instrument.

Mais vous savez ce qu'on dit... Passe ton bac d'abord...

Bref, jusqu'à 20 ans je suis la fille modèle qui a eu son bac et a intégré une belle et grande fac de sciences-éco à Paris. Mais Paris m'étouffe et j'ai besoin de partir. De m'éloigner de ce carcan.

Alors je passe les concours des écoles de commerce et je pars à Nice.
Ces concours je les ai surtout vus comme une opportunité de partir, plus qu'une opportunité pour mes études. Car au final je n'ai jamais travaillé dans le domaine de mon diplôme. Mais mes parents étaient contents. J'étais en Ecole de Commerce, et ça c'est la classe.

Tu parles Charles...

Je termine mon cursus, remonte à Paris pour bosser. ET là je me rends compte que ce monde n'est pas celui qui me convient. Bosser dans des agences de comm' et compagnie ce n'est pas mon délire. Mais n'ayant pas vraiment le choix je reste... Jusqu'au jour où, 6 ans après avoir commencé à travailler j'ai connu le harcèlement et le licenciement abusif.

De quoi me conforter dans mon idée que la vie de salariée n'est absolument pas faite pour moi.

Ce licenciement a été je pense une bonne chose pour moi puisqu'il m'a permis de découvrir les blogs et leurs coulisses. Il m'a fait découvrir l'entreprenariat et le fait de pouvoir bosser à son compte (même si c'est chaud et très aléatoire).

Mais surtout je pense qu'il m'a libérée de tout ce poids sur mes épaules. Ce poids de toutes ces choses qu'on attendait de moi.

Quand j'assume enfin qui je suis

Vous le savez il y a 1 an j'ai quitté Paris pour aller vivre à Marseille. Je ne vous cache pas que les réactions autour de ce départ ont été très..... étonnantes !
Je ne parle bien sûr pas de mes amies, qui bien que tristes, se sont réjouies pour moi.
Non là je parle de mes proches. De ma famille.
Certaines personnes m'ont accusée d'abandonner ma mère. De la priver de ses petits-enfants...

D'autres m'ont reprochée d'éclater le peu de famille qu'il reste depuis le décès de mon papa.

A aucun moment ces personnes ne se sont demandées si j'étais heureuse et ne se sont réjouies pour moi. Mais peu importe. Moi j'étais heureuse, survoltée, excitée devant cette nouvelle vie (la mer et le soleil aussi) qui s'offrait à nous.

Ici, loin de ma vie d'avant je peux enfin être qui je veux. Même si cela ne se fait pas en un jour, j'essaye de me libérer du poids du passé et de vivre MA vie.
Comme je le dis ce n'est pas facile car j'ai toujours été habituée à faire ce qu'on attendait de moi. Aujourd'hui plus personne n'attend rien de moi. C'est moi qui décide et c'est parfois difficile de faire un choix quand on n'a jamais eu besoin d'en faire.

Le décès de mon papa a également été un déclencheur. Car mourir si jeune, si vite, forcément ça te fait prendre conscience que la vie peut s'arrêter subitement. Même si grâce à ma SEP je le sais bien mieux que personne, je pense que cette épreuve du deuil m'a encore plus ouvert les yeux.

Je rêvais de me faire tatouer, c'est désormais chose faite, même si ça dérange.
Je me suis mise au sport, pour ma santé, et je me suis découvert une passion pour le running. Beaucoup me pensent folle ou inconsciente de vouloir un jour courir un marathon.
Je fais plus attention à notre planète et je change ma façon de consommer, même si certaines personnes pensent que c'est une goutte d'eau dans l'océan.

Bref je change doucement mais surement. Pour autre version de moi, en mieux je l'espère.


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