Dès que j’ai vu la bande-annonce j’ai su que je voulais voir Viceroy’s House. Les acteurs, l’histoire et la réalisatrice Gurinder Chadha m’ont tout de suite attiré. Joue-la comme Beckham est l’un de mes films préférés, j’avais aussi bien aimé le très léger Coup de foudre à Bollywood.
Le dernier vice-roi des IndesSynopsis : Mars 1947. Après 300 ans de domination anglaise, le Palais du Vice-Roi à Delhi ouvre ses portes une dernière fois pour accueillir en grande pompe Lord Mountbatten et sa famille.
Petit-fils de la reine d’Angleterre et nommé dernier Vice-Roi des Indes, « Dickie » Mountbatten devra préparer le pays à l’indépendance. Mais la tâche s’avérera bien plus ardue que prévu. Après d’âpres négociations avec Nehru, Gandhi et Jinnah, perturbées par de violents conflits religieux, il n’aura d’autre choix que d’entériner la partition des Indes et la création d’un nouvel état, le Pakistan.
Dans le même temps, Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, subiront ces évènements et auront à choisir entre leur amour et leur attachement à leurs communautés.
La décision de Lord Mountbatten va provoquer l’un des plus grands déplacements de population de l’Histoire et ses conséquences se font encore ressentir aujourd’hui.
Avis : La réalisatrice, Gurinder Chadha, n’a pas vécu directement cette époque, mais comme il est souligné lors du générique sa famille dont sa grand-mère a vécu ce terrible changement. On estime qu’environ 14 millions de personnes ont été déplacées au cours de la Partition et qu’un million d’entre elles ont trouvé la mort. Elle dit elle-même qu’elle Je tenais à ce que le spectateur cerne bien l’impact de la Partition sur les gens les plus modestes.
La réalisation est certes classique, mais j’ai bien aimé le fait de mêler la vie d’un jeune couple dont l’amour est « presque » impossible et la vie du couple Mountbatten. Ni l’un ni l’autre ne sont épargné, si l’histoire est dur, je vous promets vous n’allez pas pleurer. Tous sont emportés dans une tempête qu’ils ne maîtrisent pas. Il n’y a pas de violence gratuite, malgré tout la fin est poignante.
Hugh Bonneville (Downton Abbey, Paddington) incarne parfaitement le Lord Mountbatten qui voudrait bien fait, mais dont le jeu est pipé depuis le début. De son côté Gillian Anderson a bien étudié le personnage de la femme du Lord. Ayant passée une bonne partie de son enfance à Londres elle a un accent anglais parfait.
Michael Gambon (l’inoubliable Dumbledor) rentre dans la peau d’un politicien près à tout pour les intérêt de l’Angleterre sans se soucier du peuple. Le couple interprété par Manish Dayal et Huma Quresh est très touchant même si la fin est improbable.
J’ai eu aussi un gros coup de cœur pour la musique de A.R. Rahman compositeur indien écrivant autant pour Bollywood que pour les films occidentaux (Jab Tak Hai Jaa, 127 heures, Slumdog Millionaire, Swades et j’en passe).
Avec Le dernier vice-roi des Indes Gurinder Chadha veut montrer qu’il est vain de se battre, que nous devrions tous vivre ensemble malgré nos différences. Malheureusement, le passé se répète inlassablement. Les relations entre les deux pays est toujours extrêmement tendues.