Ne dis rien à papa de François-Xavier Dillard 3,75/5 (06-07-2017)
Ne dis rien à papa (320 pages) est sorti le 15 Juin 2017 aux Editions Belfond.
L’histoire (éditeur) :
L'instinct maternel est l'arme la plus puissante au monde. Surtout quand on la retourne contre ses propres enfants.
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.
Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l'un, une propension à la mélancolie et, chez l'autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu'elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au coeur d'images qu'elle voudrait tant oublier... À n'importe quel prix...
Et lorsqu'un nouveau voisin s'installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d'une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.
Mon avis :
François- Xavier Dillard revient avec un thriller psychologique où, encore et toujours, la famille en prend pour son grade !
Difficile de s’étaler sur l’histoire sans trop en dire. Je vais donc simplement vous présenter quelques personnages importants :
- Une victime d’une tragédie familiale retrouvée, au bout de 4 jours de douleur (défigurée), de peur (seule dans une maison au milieu de nulle part), d’incompréhension (enterrée vivante), par la police qui lui apprend que sa famille (père, frères et sœurs) sont tous morts et que sa mère reste introuvable ;
- Une étudiante en médecine sujette aux grosse soirées du vendredi soir prête à tout pour connaître l’ivresse, victime d’un soir d’excès de trop dans un salle d’autopsie ;
- Une femme de 49 ans, fleuriste, mariée à un peintre américain et mère de jumeaux de 9 ans ;
- Un commissaire divisionnaire qui vient d’enterrer sa mère et qui est appelé sur une terrible affaire : une série de meurtres de médecins
Les liens entre ces différents personnages sont très difficiles à établir tout de suite.
Pourtant, je me suis dit chapitre 18 (le livre en compte 62) « ça y est, j’ai compris…» et là, forcément, déception….. Mais bon, ça se lit tout seul (le style est bon et percutant, les chapitres hyper courts, les scènes sont trash, le suspense est relativement bien maintenu) alors on continue. Et puis paf ! Je me suis peut-être plantée en fait…. « Mais maintenant, pas de doute, je sais ! » Ou pas ?!
C’est comme si Francois-Xavier Dillard se jouait de vous et vous faisait un peu tourner en bourrique avec ces différentes histoires qui forcément ont un lien !!!! Tout parait clair mais il y a quand même dans cet enchainement de chapitre et cette alternance de récit un Je-ne-sais-quoi qui laisse le doute.
Malheureusement, on finit quand même par comprendre les logiques de tout cela et avant la fin, j’avais réussi à reconstruire l’essentiel du puzzle (assez dément tout de même). Pas de surprise donc ici pour moi mais néanmoins un bon moment car l’auteur place la barre assez haut en terme de vengeance et d’horreur, le tout dans un contexte familial qui accentue encore un peu plus le malaise de certaines scènes.
Ne dis rien à papa ne brille pas par son originalité mais par sa forme qui permet à ce thriller de rester très efficace ! Les chapitres s’enchaînent à tout allure et l’atmosphère anxiogène d’un côté et terrifiante de l’autre le rendent très prenant.