Il y a environ 1 mois se déroulait la conférence Communicating The Museum 2017 à Paris ou #CTM17. Si vous ne connaissez pas cette conférence, je vous invite à découvrir les différents posts réalisés à ce sujet sur C&C. La machine à remonter les posts c’est par ici
La thématique de cette année était l’Éducation et comme pour chaque édition, on vous propose un article ludique qui passe en revue les points clefs de la conférence.
#CarnetDeTendances #BoîteAOutils #KeyLearning
E comme Émotion
“Il faut arrêter d’opposer connaissance et émotion car nous savons aujourd’hui que l’émotion facilite de nombreux processus importants pour la connaissance tels que l’attention et la mémorisation.” David Sander, directeur du Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève.
Le psychologue David Sander est un spécialiste des émotions et de leurs effets sur les fonctions cognitives. Afin de transmettre le savoir, les institutions culturelles doivent avant toute chose savoir transmettre des émotions.
D comme Dialogue
Pour engager le dialogue et susciter des émotions, il faut aussi connaitre et comprendre quelles sont les motivations de notre public. Il est aussi important de construire et de penser les outils pour le public cible.
«Connaître votre public est un élément clef de la construction d’une séquence pédagogique.»
Sharna Jackson lors de son atelier.
Afin de créer des expériences convaincantes, il faut aussi rechercher (et trouver) dans les pratiques quotidiennes du publics avec lequel on travaille des points de convergence.
U comme utopie
“You can educate all you like. There’s no guarantee anyone will actually learn anything” Anna Cutler, Tate
C COUR DE RECRÉATION
“If all schools should be art schools, museums should be like a playground” Will Gompertz
A Austérité (refus de l’…)
«Pour faire réfléchir, un musée doit provoquer, stimuler l’imagination et être divertissant. Auriez-vous envie de passer vos soirées avec un ami qui ne rit jamais et vous fait vous sentir moins intelligent que lui ?» Will Gompertz
T The rise of a post-digital era
Non non ce n’est pas le titre d’un mauvais livre de science-fiction mais l’un des points très interressant soulevé lors du #CTM17
«Nos partenariats ne sont pas uniquement numériques, ils sont bel et bien réel. Nous sommes aujourd’hui dans une société post-numérique où les gens veulent (re)commencer à apprendre avec leurs mains .” Elend Hoyersten.
L’idée d’une ère post-numérique s’est établi déjà dans divers domaines et maintenant dans le secteur culturel. Cela ne signifie pas que toutes les applications touristiques et les écrans tactiles doivent disparaître mais simplement que nous devrions envisager d’intégrer un mélange d’activités numériques et de la «vie réelle» lors de la conception d’expériences éducatives.
I comme Invitation
Les musées doivent être des espaces accueillant pour les visiteurs aguerris ou non, habitués ou pas.
Le projet du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) inaugurait mars dernier sa Ruche d’art dans l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie.
La Ruche d’art du MBAM est un carrefour d’échanges et de rencontres pour l’ensemble des clientèles du Musée, qu’il s’agisse de groupes sociocommunautaires ou scolaires, de familles ou du grand public. Ce lieu prend la forme d’un atelier de création supervisé par un art‐thérapeute, mettant à disposition gratuitement du matériel artistique. Le Musée fournit certains outils, tels que des pinceaux, de la peinture, des ciseaux, de la colle, mais tout le matériel utilisé pour la création provient des matières recyclées du Pot de miel de la Ruche d’art de Saint‐Henri et du nouveau Center for Creative Reuse (CUCCR) de l’Université Concordia : tissus, bois, métal, CD, perles, boutons, papiers de toutes sortes…
O comme ouverture
L’éducation devient un enjeu de plus en plus essentiel pour les institutions culturelles et ce partout à travers le monde. Cela passe par l’accueil toujours plus important du public scolaire, du jeune public, des familles et par la diversification des visiteurs. Il s’agit, pour les lieux de culture, de se développer, mais aussi de préparer l’avenir en initiant le public de demain à la fréquentation des musées. Une fréquentation dont la nature évolue, car se rendre au musée ce n’est pas simplement en faire la visite, c’est aussi, aujourd’hui, participer à un atelier créatif, s’approprier un thème de réflexion et dialoguer avec des intervenants variés.
N comme narration ( ou aussi storytelling)
Savoir créer un récit convaincant permet de tisser des liens forts entre une collection muséale classique et le visiteur contemporain. C’est autant aux équipes de communication qu’aux équipes pédagogiques d’écrire cette histoire…