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Le bon côté des choses

Publié le 28 mai 2008 par Billiskaya

Ces 2-3 derniers mois, mon style de vie a lentement évolué de celui d’une étudiante de grammaire russe dans un foyer soviétique, vers celui d’une jeune free lanceuse, mangeant des pâtes tous les jours, déménageant toutes les 3 semaines d’un canapé à l’autre munie de ses 8 sacs plastiques, et gagnant l’équivalent du SMIC, en cash et en roubles.

Free lanceuse… ça c’est du statut. C’est le statut de la liberté (HA!), la vraie. Celle qui vous fait angoisser dès qu’une semaine de congés nationaux s’approche (i.e du 1er au 12 mai en Russie) : chaque jour non travaillé est une liasse de rouble en moins.

Celle qui vous permet d’enseigner la grammaire française à un jeune futur vicomte, tout en allant interviewer de jeunes oligarques, 10 ans de plus que vous, qui eux n’ont plus besoin de travailler.

Celle qui vous transforme en marchand d’art pour l’occasion, alors que la veille vous traduisiez les sous-titres d’un documentaire sur Oleg Koulik prochainement en salle.  

Celle qui vous donne l’occasion de diner dans les meilleurs restaurants, à l’occasion de l’interview d’un personnage célèbre, alors que votre pot de Pesto Buitoni vous a nourrit durant les 6 jours précédents.

Celle qui vous fait envoyer une dizaine de synopsis par semaine, sans recevoir une seule réponse. Ni non, ni oui, ni casses-toi, et pourtant vous perseverez. Y vont bien craquer vous dites-vous (à bon entendeur, d’ailleurs…).

Celle enfin qui permet d’accepter n’importe quel nouveau projet, de travailler aux heures choisies, de rencontrer des gens passionnants, choisis eux aussi, de découvrir un pays à la force de vos petits bras et de faire de 9 mois une expérience passionnante.


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