House of Cards continue son petit bonhomme de chemin et nous livre une cinquième saison égale à elle-même. Treize épisodes entre fable politique des temps modernes et exercice divinatoire, ou quand la fiction est rejoint par la réalité. Garantie sans spoiler, ou presque.
Moi, Président
La première partie de saison se concentre sur les élections durant lesquels les Underwood utilisent les plus incroyables subterfuges pour tenter de rester au pouvoir. Entre manipulation et fake news, difficile de ne pas y voir un parallèle intéressant avec les dernières élections américaines. Pourtant, Frank Underwood est bel et bien le candidat démocrate de la série. Il serait donc normalement le “gentil”. Mais en politique, les notions de bien et de mal n’ont pas cours. Seul l’opportunisme et le pouvoir sont les règles en cours à la Maison Blanche.
Not my President
Là, où la série fait faire, c’est lorsqu’elle nous propose quelques histoires qui ne sont pas sans rappeler le parcours récent du vrai Président actuel des États-Unis d’Amérique. Bien que disponible depuis le mois de mai, la série avait été écrite et tournée avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. C’est donc avec un peu de surprise et beaucoup d’inquiétude que l’on se voit faire le parallèle entre le président de fiction et le président en fonction.
Copiez mes idées, j’en aurai d’autres !
Pourtant, Robin Wright, l’interprète de Claire Underwood nous avait prévenu “Trump a pris toutes les bonnes idées de House of Cards”. Et c’est bien là que le bas blesse Alors que la série nous emmenait dans une politique fiction glaçante de réalisme, elle a depuis été doublée par la réalité. Et même si le duo Underwood tient toujours aussi bien la route, il fait pâle figure face aux rebondissements qu’ont connu la politique aux U.S.A. ou en même en France.
Reste à savoir quel Président(e) sera remplacé en premier…