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[Critique] I WISH – FAITES UN VOEU

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] I WISH – FAITES UN VOEU

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Titre original : Wish Upon

Note:

★
★
½
☆
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : John R. Leonetti
Distribution : Joey King, Ryan Phillippe, Ki Hong Lee, Shannon Purser, Sydney Park, Alice Lee, Sherilyn Fenn, Elisabeth Röhm…
Genre : Épouvante/Horreur/Adaptation
Date de sortie : 26 juillet 2017

Le Pitch :
Claire entre en possession d’une mystérieuse boite capable de réaliser 7 vœux. Alors qu’elle profite de cette aubaine pour améliorer sa vie, la jeune fille va vite s’apercevoir que le prix à payer est énorme…

La Critique de I Wish – Faites un vœu :

I Wish est réalisé par John R. Leonetti. Celui-là même qui, il y a quelques années, a mis en boite Annabelle, le spin-off de Conjuring, sur lequel Leonetti a d’ailleurs officié en tant que directeur de la photographie. Parce que si la carrière de metteur en scène de Leonetti n’a démarré que tardivement, le bonhomme est loin d’être un débutant. Présent sur le plateau de Poltergeist par exemple, il travailla également sur des œuvres aussi différentes que Commando, Hot Shots!2 ou encore The Mask, à divers postes. Aujourd’hui, il se retrouve donc derrière la caméra et enchaîne les projets. Hier Annabelle, ainsi que Wolves At The Door, sur l’affaire Sharon Tate, qui est aussi mauvais que franchement indécent dans sa démarche, et aujourd’hui I Wish, qui décline le thème des vœux et du prix à payer pour s’offrir une vie de rêve. Un film très passable qui prouve bien qu’on peut avoir côtoyé des années durant des maîtres comme Spielberg et s’évertuer néanmoins à produire des trucs insipides et super bancals…

I-Wish-Joey-King

Boite mystère

Parce que disons-le tout de suite, I Wish n’a rien de transcendant. Il vaut certes plus que Wolves At The Door, qui selon toute vraisemblance n’aura pas les honneurs d’une sortie en salle en France, mais démontre de la faculté du réalisateur à négliger un trop grand nombre de détails. À commencer par l’écriture. Clairement écrit à l’arrache, vaguement inspiré d’une histoire qui a déjà été maintes fois déclinée (y compris dans Les Simpson, à l’occasion de l’un des meilleurs épisodes d’Halloween, dans un segment qui voyait Homer trouver une patte de singe capable de réaliser les vœux), le film est d’un banal assez déconcertant. On voit venir les rebondissements à des kilomètres, le dénouement est tout aussi prévisible et les dialogues et autres explications s’avèrent au mieux hyper basiques, au pire complètement foirés. Au final, I Wish est un petit film d’épouvante très conventionnel, bancal à souhait, qui surfe avec 17 ans de retard sur la dynamique de Destination Finale en y ajoutant un mysticisme de pacotille qui n’aide pas franchement à l’immersion ni à la pertinence du propos.

Sortie en boite

Heureusement, John R. Leonetti, comme il a pu le prouver auparavant, quand il officiait en sa qualité de directeur de la photographie sur des longs-métrages autrement plus valeureux, sait quand même tenir une caméra. À l’instar d’Annabelle, mais dans une moindre mesure, c’est dire le niveau, I Wish se tient à peu près visuellement parlant. La photographie n’est pas trop mauvaise et la réalisation, loin d’être révolutionnaire ou même inspirée, fait le job pour éviter au spectateur de quitter la salle prématurément à défaut de lui donner l’occasion de vraiment prendre son pied.
On suit donc sans déplaisir mais parfois avec un ennui poli les aventures pas du tout effrayantes mais parfois divertissantes, de la jeune Joey King, pour sa part investie et très convaincante, au fil d’un récit cousu de fil blanc. Une actrice que l’on a pu voir dans des films beaucoup plus soignés, qui donne la réplique à un Ryan Phillippe un peu démissionnaire et à une tripotée de comédiens que l’on dirait issus du même moule que nombre de leurs camarades figurant aux génériques de ces slashers produits à la chaîne par des studios parfois pas vraiment concernés par la qualité de leurs films tant qu’ils rentrent dans leurs fonds.
Tour à tour très con (la scène durant laquelle Phillippe change un pneu bât des records) et passablement stimulant (à condition de ne pas trop en demander), I Wish ne s’impose donc pas vraiment comme une date dans le cinéma d’horreur. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

En Bref…
Avec son script qui tient sur un timbre poste, son réalisateur en pilotage automatique et ses trop nombreuses approximations, I Wish a tout ce qu’il faut pour passer totalement inaperçu. Désincarné, il jouit néanmoins de la performance de la jeune Joey King, qui travaille dur pour sauver les meubles et, c’est plus surprenant, fait montre d’un certain rythme lui permettant de garder la tête hors de l’eau la majorité du temps. Résultat, si ce n’est pas le zéro pointé, on est tout de même loin du sans faute. Très très loin…

@ Gilles Rolland

I-Wish-cast
 Crédits photos : Paramount Pictures France


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