Voilà plusieurs épisodes que nous nous promenons dans les Mers du Sud en compagnie de gentilhommes anglais… Il est grand temps d'une halte afin de faire le point, géographiquement parlant au risque de nous perdre.
Mais pourquoi diable étaient-ils partis pour ces contrées lointaines ? Une caricature parue le 12 juillet 1772 n’est pas très tendre avec notre cher Monsieur Banks… elle le dépeint comme un dilettante parti autour du monde à seule fin d’attraper une mouche ! Au XIXème siècle on aurait dit de lui qu’il était un dandy mais le terme à la mode en cette fin de XVIIIème siècle et qui vient d’apparaître à Londres est celui de macaroni !
Représenté avec des oreilles d’âne, ce portrait de Joseph Banks est bien éloigné de celui du fringant jeune homme vêtu à la « maori » que Benjamin West réalisa en 1771, du très posé et vaillant érudit que Sir Joshua Reynolds peignit en 1773 … et plus encore du très sérieux et honoré Banks que Thomas Philipps campa vers 1808 !
À cette époque pour les jeunes gens de l’aristocratie, il était de bon ton de faire Le Grand Tour (en français dans toutes les langues d’Europe), leur permettant de devenir un « compleat gentleman » après avoir goûté aux joies des cultures du vieux continent, mais aussi et très probablement à celles de la boisson et de l’aimable commerce des jeunes femmes !
L’ on comprend aisément que pour l’homme de la rue, ces voyages autour du monde pouvaient apparaître comme une source incroyable de dépenses d’énergie et d’argent de la part de ces personnages qui se prétendaient hommes de sciences mais entraînés là dans de dérisoires et futiles recherches.
à suivre
Photo 1 : The fly catching macaroni par Matthias & Mary Early, 39 The Strand. © The British Museum PD1868.0808.4476
Photo 2 : Portrait de Joseph Banks par Thomas Philipps (1808-1809) © National Portrait Gallery, Canberra 2010.112
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