Sur un rocher sous le ciel, où les tourmentes
Sifflent dans l’azur éblouissant
Est le gîte solitaire et fétide d’un aigle.
Je bois comme une eau glacée
La tourmente des cimes, la liberté,
L’éternité qui vole en ce lieu.
*
На поднебесном утесе, где бури
Свищут в слепящей лазури,-
Дикий, зловонный орлиный приют.
Пью, как студеную воду,
Горную бурю, свободу,
Вечность, летящую тут.
Crimée, 1889
***
Ivan Bounine (Voronej, Russie, 1870 – Paris, 1953) – Mon cœur pris par la tombe (Orphée, La Différence, 1992) – Traduit du russe par Madeleine de Villaine
Enregistrer
Enregistrer