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Bergerac et Duras Les Belles Cuvées

Par Gourmets&co

Bergerac : à l’ombre du grand frère
Au début de l’histoire, le Bergerac se considérait plutôt comme une prolongation en Périgord du vignoble bordelais que comme une entité à part entière. Vint la création des appellations d’origine en 1911, confirmée par l’AOC en 1935, où Bergerac devint une des premières appellations en même temps que les pionnières bourguignonnes, bordelaises et le Champagne.
Pourtant au fil des siècles, la symétrie entre les deux régions est demeurée parfaite, même histoire dont la présence anglaise en post moyen-âge, plantations massives au XVIIIème siècle, mêmes cépages et vinifications identiques. Seuls diffèrent quelque peu le climat et le terroir. On constate en effet des gelées printanières plus fréquentes, des vendanges un peu plus tardives, et des chaleurs souvent plus fortes en été.
Sur les quelques 13 000 hectares de l’AOC bergeracois, plus de 7 000 hectares sont en rouges, et près de 6 000 hectares pour le bergerac rouge.

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Côtes de Duras : la fin de l’anonymat
Le vignoble est enclavé entre l’Entre-Deux-Mers à l’est et le Bergerac au sud. Sa longévité historique n’est pas en cause puisque un certain Comte de Durfort, seigneur de Duras, fut nommé Echanson du Roi par François Ier après lui avoir fait goûter les vins de son pays. Les vins étaient envoyés au Pays-Bas comme en Angleterre durant tout le XVIIème siècle, en même temps que les vins de Bordeaux. Les vignerons obtiennent l’AOC en 1937, en grande partie grâce à une reconversion de certains d’entre eux en vins moelleux, comme Gaillac ou Bergerac.
La composition du terroir convient bien aux blancs secs ou moelleux mais les rouges sont très agréables.

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Pécharmant : un vignoble dans la ville.
Ou presque, tant les vignes sont proches et entourent la ville de Bergerac. Son nom provient de pech (le sommet, la colline) et de charmant. Sur son terroir particulier, le tran (mélange d’argile et de fer), il donne généralement des vins plus puissants et plus tanniques que le Bergerac, et supporte bien le vieillissement en barriques. Il reste limité en surface et en rendement imposé à 47hl/ha, ce qui rajoutent à sa valeur marchande.

Monbazillac : un paradoxe viticole.
Pourquoi ? Car les terroirs les plus réputés, au sud de Bergerac, sont sur le flanc nord de la colline alors que normalement c’est l’exposition sud la plus recherchée. Ces liquoreux étaient fort appréciés des huguenots exilés aux Pays-Bas. Après le passage à vide des années 1960/70, dû à des rendements excessifs, une chaptalisation mal maitrisée, et l’abandon des vendanges manuelles par tris, des vignerons ont repris les « bonnes » habitudes et l’on peut, depuis quelques décennies, goûter des vins d’une dizaine d’années remarquables.

Sélection Gourmets&Co

Château du Rooy

Pécharmant Folly du Rooy, rouge, 2014
Cépages : merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc.
Elevage de huit mois en barriques.
Un beau domaine repris en 1998 par le couple Gérault qui investit lourdement dans la refonte du vignoble et dans la vinification. Biodiversité et respect du terroir sont le credo des nouveaux propriétaires et le résultat est éblouissant.
Un nez intense de fruits noirs et d’épices, que l’on retrouve en bouche avec une grande finesse et une richesse exceptionnelle. Un Pécharmant de haut vol, bien représentatif de son terroir. Servir en carafe à 15°, avec un canard, un gigot d’agneau, ou une volaille avec des marrons du Périgord. Prix : 16 €, environ

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Lieu-dit Rosette
24100 BERGERAC
Tél : 06 78 75 11 55
www.chateau-du-rooy.com

Montravel

Vin Songe

Château Puy Servain, rouge, Cuvée Songe, 2011
Cépages : merlot, cabernet franc.
Elevage de 15 mois en barriques.
Une cuvée produite uniquement lors des grands millésimes.
Cette appellation de 1937, située sur la rive nord de la Dordogne, sur des sols d’alluvions anciennes propices à la concentration des arômes du raisin et des sucres. Des arômes d’épices et de menthe, une bouche charpentée, pleine, bien construite pour un vin très plaisant et sans artifices. Servir à 17° en carafe, sur un lapin rôti, ou un beau gigot avec une purée truffée. Prix : 23 €, environ.

Côtes de Duras

Vin Le Bihan

Domaine Mouthes Le Bihan, Les Apprentis, rouge, 2012
Cépages : merlot, cabernet franc, malbec.
Elevage en fûts pendant trois ans.
Une belle robe grenat, un nez de fruits rouges bien mûrs, , légèrement poivrés, une bouche magnifique, ronde, grasse, veloutée, pour un vin superbe. Servir en carafe à 18°, sur un canard, un paleron de bœuf ou un dessert au chocolat. Prix : 19 €

Domaine Mouthes Le Bihan

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Cuvée Villefont, rouge, 2012
Cépages : cabernet sauvignon, merlot. Elevage en fûts pendant trois ans.
Ce domaine de 24ha en biodynamie pratique des vinifications peu interventionnistes. Le but est de faire des vins frais, digestes et raffinés comme les aime ce couple Le Bihan vignerons autodidactes. Pari largement réussi.
Ce Villefont est en effet sur la fraicheur, un nez fruité, et une bouche à la fois vive et complexe. Une merveille ! Servir à 18° sur des viandes grillées. Prix : 12 €

Monbazillac

Vin blanc

Château Les Marnières
Cuvée Nobles Fruits, 2009
Cépages : sémillon, muscadelle. Elevage en fûts neufs durant 24 mois. Sucre résiduel : 180g/l
Un domaine familial depuis sept générations, proche du village de Saint-Nexans, et de l’ancienne commanderie des Templiers. Sélection parcellaire.
Une robe dorée et limpide. Un nez riche sur des notes d’agrumes, d’abricot, et de miel. Une bouche douce, ample et fraiche. Une petite merveille ! Servir à 10°, sur une tarte aux fruits blancs ou exotiques. Prix : 32 €


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