La vie a de si beaux yeux,
des yeux de bête sauvage,
tristes et profonds
qui cependant reflètent l’heure estivale
et le bonheur muet du jour d’été
dans son regard brillant, alerte,
lumineux au fond des bois.
Le chasseur pose son fusil
dans l’herbe fraîche du matin
pour suivre la trace secrète,
pour suivre les yeux sombres et luisants
dans la profondeur des forêts
lumineuse.
Pour boire à la même source,
profonde et claire,
à laquelle elle a bu.
***
Pär Lagerkvist (Växjö, Suède 1891 – Lidingö, Suède 1974) – Suède moderne, terre de poésie: anthologie des poètes suédois d’aujourd’hui (Editions Montaigne, 1962) – Traduit du suédois par Frédéric Durand
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