Miracle d’un seul vers après tant de silence !
Prodige de renaître au monde pour un jour !
Je vois des rayons d’or qu’un archange balance :
Transverbérez mon cœur et qu’il chante l’Amour.
Qu’il glorifie aussi le silence adorable.
Ah ! j’accueille en tremblant le don qui me revient.
Mais, Seigneur, j’écrirai mes stances sur le sable,
Dans l’attente d’une heure où Tu seras tout Bien.
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Edmond-Henri Crisinel (Faoug, Suisse 1897 – Nyon, Suisse 1948) – Le veilleur (Trois collines, 1939) – Œuvres complètes (L’Âge d’Homme, 1979)
