S’il y a bien une chose qui divise le petit monde de la photo animalière, c’est celle-ci : Le matériel.
Pourquoi ? C’est simple :
- D’un coté il y a ceux pour qui plus le matériel est performant, plus il sera facile de réussir les photos.
- De l’autre, ceux qui pensent qu’une photo ratée (ou réussie) l’est à cause (ou grâce) à ce qui se trouve derrière le viseur : le photographe.
Mon avis là-dessus ? Une bonne vieille réponse de normand.
Ça dépend.
J’a’i commencé la photo avec un reflex Pentax bas de gamme. Des défauts à la pelle :
- bruit au déclenchement
- montée en ISO catastrophique
- accès aux réglages essentiels via les sous-menus et pas par des boutons directs
- viseur riquiqui
Pourtant, ça ne m’a pas empêché de réussir mes premières belles photos d’animaux sauvages (dont celle du portrait de lapin de garenne dans mon article d’hier).
N’empêche.
Le reflex que j’utilise aujourd’hui balaie tous ces défauts et me donne un sacré avantage. Un exemple ? Quand avant je devais arrêter toute montée en ISO dès 800, je peux maintenant titiller sans problème la barre des 6400 ISO.
Et ça, les amis, en animalier, c’est incroyablement confortable. Car vous le savez, nos sujets préférés jouent avec nos nerfs quand ils ne daignent sortir qu’après le coucher de soleil.
Même à pleine ouverture, la vitesse d’obturation fond comme un mini-magnum oublié sur la terrasse (oui, parce que pas de lumière, pas de vitesse).
La solution pour quand même garder un bon 1/500 s et pouvoir figer le mouvement de l’animal ? Augmenter les ISO jusqu’à obtenir la vitesse voulue.
Et là, vous remerciez tous les soirs votre reflex de vous permettre d’aller à 6400 plutôt qu’à 800. Donc oui. Avoir un reflex récent, plutôt haut de gamme, et taillé pour l’animalier, ça aide. Pas possible de dire le contraire.
Par contre, même avec le dernier Nikon d5, n’importe quel photographe qui ne possède aucune base technique ne fera que de la m…….
La solution ? Connaitre parfaitement vos propres limites :
- savoir exactement ce qui coince pour la mise au point
- savoir ce qui fait que vous manquez de réactivité et que vous devez trop réfléchir avant de shooter
- savoir pourquoi vous ne trouvez pas vite fait la bonne exposition
- savoir pourquoi vous pinaillez tant pour avoir un bon cadrage et faire la mise au point en même temps (et bien sûr rapidement)
Répondre à ces questions c’est être capable de dire si vous avez VRAIMENT besoin d’un appareil photo plus performant ou non.
Car si à la dernière question la réponse c’est parce que vous ne connaissez pas la gestion des collimateurs, ni la technique du « mise au point-recadrage », franchement, n’investissez pas dans un nouveau reflex.
Ou alors donnez en même temps de la confiture aux cochons. Investissez plutôt sur vous même. Vos compétences.
Comment faire alors pour savoir exactement où vous en êtes et ce qui bloque votre progression ?
Je vous l’explique en détail dans ma nouvelle offre d’accompagnement.