Je n’ai pas vu ce spectacle qui a récolté plusieurs récompenses et continue de remplir les salles. Mais je viens d’en lire le texte qui se dévore comme un grand roman d’aventures. Traversant les temps et les frontières, il nous fait rencontrer des personnages réels et imaginaires, croiser la grande Histoire et les petites histoires. Mais y a-t-il vraiment des petites histoires ? Quand il semble que la colonisation de l’Algérie, par exemple, aurait été décidée dans un salon parisien, et que les croisades, initiées soi-disant pour des motifs religieux, n’étaient faites que pour récupérer un trésor enfoui avec 4000 soldats sans aucune preuve de son existence. Dans ce texte d’Alexis Michalik, il faut croire aux bibliothèques, aux livres enterrés, aux carnets manuscrits, aux « lysistrates » et espérer que la démocratie ne sera jamais remise en cause dans ce pays qui a su accueillir, non sans difficulté, Alexandre Dumas.