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Stalker, d'Andreï Tarkovski

Publié le 29 août 2017 par Onarretetout

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Le souvenir que j’avais de ce film était d’abord auditif : c’était le rythme des roues du wagonnet sur les rails qui partent dans la Zone. Et les coups de feu qui visent le Stalker et ses passagers. Tout le reste je l’avais oublié. Que la Zone est en couleurs quand le reste est en noir et blanc. Que les passagers sont le Professeur et l’Écrivain (ce couple du scientifique et du littéraire qu’on trouve dans d’autres récits de science fiction comme, par exemple, récemment dans Premier contact). Que l’objectif du trajet dans la Zone est la chambre où tous les désirs se réalisent. Qu’il est donc question d’espoir, de foi (cette foi qui déplace les montagnes et… les verres sur la table). Le secret qui entoure la Zone, les interdictions d’y pénétrer ont aussi changé de signification, à mes yeux, après Tchernobyl. Mais ce qui se joue n’est pas seulement politique, comme j’avais cru le percevoir et en avais gardé le souvenir. Les questions sont sans doute plus métaphysiques. On y cite l’Apocalypse et un chien noir venu des profondeurs végétales de la Zone rejoint le Stalker et l’accompagne, ajoutant au mystère. Le titre du film est Stalker. C’est bien ce personnage qui en est le centre, et non la Zone, même si elle envahit l’écran. La Zone est presque une parenthèse, un récit inventé par un homme pour d’autres hommes dans un bar, récit auquel il leur demande de croire et rythmé par le passage des trains dans un paysage désolé.


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