Tous les ans lorsque les premiers beaux jours revenaient et que le soleil faisait ressortir mes taches de rousseur, mon père avait l’habitude de me taquiner en me demandant si j’avais bronzé à travers une passoire. Cela me faisait beaucoup rire. Certainement plus que s’il m’avait dit que mes éphélides ou petites macules pigmentées apparaissaient quand je m’exposais au soleil après les mois d’hiver.
Et pourtant « éphélide » est bien le terme scientifique adéquat pour désigner ce phénomène dermatologique d’accentuation de la pigmentation des taches présentes sur le corps ou le visage sous l’effet de l’exposition au soleil. On les appelle aussi parfois des taches de son.
Invisibles à la naissance, bien que d’origine génétique, les éphélides font leur apparition pendant les 3 premières années de l’enfant et deviennent de plus en plus nombreuses lors de sa croissance pour disparaître lors de la vieillesse (on va dire qu’il m’en reste encore!). C’est entre 5 et 15 ans que les taches de rousseurs sont les plus nombreuses bien souvent chez des personnes au teint clair et possédant des cheveux roux (blonds vénitiens en ce qui me concerne !) ou parfois chez des blonds ou bruns possédant des gènes roux.
Dans le passé, les femmes qui portaient des éphélides étaient considérées comme des sorcières car on pensait qu’elles avaient eu des relations sexuelles avec le diable (euh…mon mari n’est pas un diable !). Aujourd’hui, elles ont plutôt tendance à être mises en valeur. Brock Elbank, un photographe britannique, s’est pris de passion pour les taches de rousseur et a même relayé sur son compte Instagram, différents portraits de personnes présentant des éphélides. Il existe aussi des kits de « maquillage » destinés à se dessiner des fausses taches de rousseur. C’est d’ailleurs certainement plus pratique que d’essayer de bronzer avec une passoire. Vous avez déjà essayé ? Les fausses taches de rousseur ou le bronzage avec un ustensile de cuisine? On veut voir ça!